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Ismail Alaoui, président de la Commission nationale chargée du dialogue national sur la société civile Le lancement du dialogue national sur la société civile
viseà renforcer les acquis des ONG Le président de la Commission nationale chargée du dialogue national sur la société civile et les nouvelles prérogatives constitutionnelles, M. Ismail Alaoui, a affirmé que le lancement de ce chantier vise à asseoir une plateforme visant à conforter les acquis de la société civile et assurer sa mise à niveau conformément aux dispositions de la Nouvelle Constitution qui accorde une grande importance à la société civile en tant que partenaire essentiel dans l'élaboration, la mise en œuvre et l'évaluation des politiques publiques. Dans un entretien accordé à la MAP, M. Ismail Alaoui a fait savoir que le dialogue national sur la société civile s'inscrit en droite ligne de la mise en œuvre des dispositions de la Constitution conférant à la société civile un rôle prépondérant dans le domaine législatif, du contrôle du gouvernement et d'évaluation des politiques publiques. Il a mis l'accent sur la nécessité de faire la différence entre la "démocratie représentative et délégataire" et la "démocratie participative" qui requiert une expertise et une formation approfondie en la matière afin de pouvoir éviter tout éventuel amalgame dans ce domaine. Et d'ajouter que le dialogue national sur la société civile ambitionne de garantir une large participation des associations et organisations non-gouvernementales. Cette large adhésion devra permettre la confection de projets de lois relatifs à la démocratie participative, en particulier les dispositions constitutionnelles afférentes au droit de proposer et de participer à l'élaboration, l'exécution et l'évaluation des politiques publiques régissant l'action et le rôle de la société civile dans la vie publique. Selon M. Ismail Alaoui, le dialogue national sur la société civile ambitionne aussi de parvenir avec l'apport de l'ensemble du tissu associatif à l'élaboration de règles de la bonne gouvernance de l'action associative et la mise en place d'une "Charte d'honneur national" de démocratie participative, exigeant de tous les acteurs de la société civile de respecter les règles régissant ce secteur. S'agissant des thématiques qui seront abordées par ce dialogue national, M. Ismail Alaoui a évoqué la question du droit de la création des associations, la nécessité de renforcer leur gouvernance, d'établir un bilan global de ces associations et des organisations de la société civile. Sur le même registre, le président de la Commission nationale du dialogue national sur la société civile a cité le partenariat entre les établissements étatiques, les associations et les ONGs, l'appui accordé aux associations de la part du secteur privé et de l'Etat ainsi que la question du financement privé interne et externe des associations. Et d'ajouter que le travail de la commission nationale chargée du dialogue national devra durer environ une année avant d'être couronné par des propositions, des observations et des recommandations qui seront soumises aux deux Chambres du Parlement pour l'examen et l'approbation de lois et politiques publiques régissant l'action associative. D'après M. Ismail Alaoui, l'évolution rapide du tissu associatif, qui compte actuellement plus de 93 000 associations, nécessite d'engager une réflexion sur la situation de ces associations, leurs missions et rôles ainsi que sur leur respect des statuts internes et lois en vigueur. Il a, en outre, évoqué la question du soutien accordé par l'Etat aux associations en terme d'encadrement et d'exonérations fiscales afin qu'elles puissent accomplir leurs missions dans les meilleures conditions, tout en liant cet appui à la reddition des comptes. Selon M. Alaoui, ce dialogue est basé sur l'écoute des acteurs associatifs. La Commission nationale, affirme-t-il, demeure ouverte à tous ceux qui veulent exprimer leurs points de vue au sujet de l'action associative, rejetant toute forme d'exclusion de n'importe quelle association de ce dialogue dont les résultats et les fruits seront présentés d'abord à l'opinion publique avant d'être soumis au Parlement et au gouvernement. A rappeler que la Commission nationale chargée du dialogue national sur la société civile et les nouvelles prérogatives constitutionnelles est une commission consultative établie à l'initiative du Ministère chargée des relations avec le parlement et de la société civile. L'objectif étant d'apporter des réponses globales aux problématiques liées à la définition des concepts se rapportant à la société civile, tel que stipulé dans la Loi fondamentale, de mettre en place une ossature législative répondant aux dispositions de la Constitution, de faire émerger une force de proposition au sein de la société civile. La commission a également pour mission d'élaborer un rapport de synthèse de ses travaux, et qui sera érigé en une référence pour l'ensemble des acteurs associatifs. Elle a été créée en vue d'amorcer un dialogue profond et élargi pour apporter une réponse collective à la question liée à la place et au rôle de la société civile à la lumière des dispositions de la nouvelle Constitution. Ouverte sur l'ensemble des composantes de la société civile marocaine et les ONG, cette commission est composée de compétences nationales sélectionnées sur la base de la diversité institutionnelle et culturelle et de l'expérience de terrain dans le domaine associatif et du travail des ONG. Elle comprend six représentants d'institutions constitutionnelles et nationales, 14 représentants des secteurs gouvernementaux concernés et 36 personnalités civiles et académiques, dont un tiers sont des femmes.