Sauver Casablanca Le Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) dénonce vigoureusement la dégradation de la situation générale à Casablanca, où la prévarication et la corruption se généralisent où les problèmes des habitants ont atteint un seuil inquiétant et où les services communaux sont en panne. «Avec tous ses problèmes et crises, la capitale économique ressemble à une île vivant en dehors des mutations que connait le Maroc et des chantiers de réformes lancés », selon le bureau de la Région de Casablanca du PPS. A Casablanca, le taux de criminalité a atteint des proportions inquiétantes qui font peur aux habitants, lesquels n'éprouvent plus aucun sentiment de sécurité et de quiétude. La situation n'est guère meilleure en matière des communications et de transport urbain, de circulation, des routes, d'occupation du domaine public et des espaces publics par des activités anarchiques. Idem au niveau de la propreté, du nettoyage des rues et boulevards et de collecte des ordures ménagères, qui accusent un déficit sans précédent. Ce qui a un effet très négatif sur des secteurs aussi primordiaux que la santé et l'enseignement, note la Région du Grand Casablanca du PPS. Les services communaux et les projets de développement local sont paralysés ou presque gelés depuis une longue date comme c'est le cas du périmètre urbain, du parc Sindibad alors que d'autres projets n'ont été réalisés que grâce à l'intervention de l'Etat (réduction de bidonvilles et réalisation de la première ligne du tramway avec une participation de la commune ne dépassant pas 10 %). Au niveau de l'habitat qui se développe de plus en plus dans le cadre de l'extension de la wilaya, presque rien n'est respecté et les constructions non réglementaires pullulent partout, facilitées en cela par la corruption, devenue monnaie courante et l'agissement du lobby qui gère les affaires de la ville. Le conseil de la ville travaille en effet selon une vision ne répondant en rien aux besoins de la bonne gouvernance et de la gestion démocratique des affaires des citoyens. Un groupe restreint, à qui profite en effet la situation, s'est accaparé depuis 2009 la gestion des affaires du bureau du Conseil communal. Du fait des dissensions internes entre les membres du Conseil qui ne se préoccupe que de leurs intérêts, tous les services de la ville sont paralysés et personne, sauf peut être les bénéficiaires de la situation, n'est en mesure de connaitre la valeur du patrimoine immobilier de la commune dont une grande partie est abandonnée à l'oubli et livrée à la spoliation (Marché CRIO «à la criée»), l'ancienne abattoir municipal, l'église «Sacré Cœur», les services relevant du Parc de la Ligue arabe, la salle des fêtes, la salle de lecture et révision et la bibliothèque municipale sise au Boulevard des FAR, etc. Profondément blessé par tous ces dysfonctionnements qui portent atteinte aux intérêts des citoyens et de la ville, le PPS tire la sonnette d'alarme pour que le Grand Casablanca ne reste plus l'otage de groupes restreints en luttes permanentes pour consolider leurs intérêts et régler leurs comptes, groupes qui n'ont jamais administré la preuve qu'ils sont capables de mieux gérer les affaires de la ville, selon une vision démocratique, telle que définie dans la nouvelle Constitution. En attendant, la Région de Casablanca du PPS réitère son engagement à poursuivre sa mobilisation et le combat avec les citoyens et toutes les couches de la société et forces démocratiques de la ville dans l'objectif majeur de régler les problèmes de la ville et sauvegarder la région de Casablanca de la crise qui menace son avenir.