Ross est de retour dans la région Cristopher Ross, envoyé personnel du Secrétaire général de l'Onu pour le Sahara, entamera une nouvelle tournée dans la région nord-ouest africaine à partir de mercredi prochain. Cette tournée, qui le conduira au Maroc, en Algérie et en Mauritanie, prendra deux semaines (du 20 mars au 3 avril), et sera marquée par «l'urgence» de trouver une solution à ce conflit. En effet, l'objectif déclaré de C. Ross est de faire reprendre les pourparlers directs entre les parties prenantes en vue de trouver une solution acceptable par tous. C'est ce qu'a affirmé, vendredi dernier, le porte-parole de l'ONU, Eduardo del Buey, selon lequel «l'objectif de la mission de C. Ross est de préparer la prochaine phase du processus de négociations et une reprise des pourparlers directs pour réaliser une solution politique acceptable par les parties prenantes». Cette nouvelle tournée de C. Ross dans la région intervient après celle qu'il effectuée sur place en octobre dernier. Au début de cette année, l'émissaire onusien a fait un long périple qui l'a conduit successivement en Russie, en France, en Espagne, au Royaume-Uni, en Allemagne et en Suisse, après avoir entamé d'intenses consultations avec la diplomatie américaine. L'objectif de toutes ces «navettes diplomatiques», comme il les appelle lui-même, était de prendre l'avis de ces pays pour l'aider à mettre sur pied la «méthodologie la plus efficace» à même de contribuer à trouver une solution à ce conflit inique. Sans le dire ouvertement, Ross a cependant eu la conviction que tous les interlocuteurs qu'il a rencontrés lors de son dernier périple en Europe sont unanimes à pencher pour le sérieux et la crédibilité du plan d'autonomie présenté par le Maroc pour clore définitivement ce dossier. Reste à convaincre l'Algérie et ses protégés, qui n'ont jamais réussi à présenter le moindre soupçon de solution, de mettre fin à leur jusqu'au-boutisme. Pour, enfin, lever le dernier obstacle qu'ils dressent devant la construction maghrébine et le développement intégré des Etats de la région. Cet aggiornamento est d'autant plus souhaitable et nécessaire que, comme l'a rappelé le porte-parole de l'ONU, Eduardo del Buey, «le conflit actuel au Mali et les risques d'instabilité dans le Sahel et au-delà accentuent l'urgence de trouver une solution au conflit sur le Sahara».