A quelques jours du congrès du syndicat national de l'enseignement supérieur (SNEsup) dont les travaux préparatifs vont bon train, les enceintes de l'université marocaine pullulent d'agitations estudiantines. Nombre de slogans sont brandis par les étudiants, mais nombreux également sont ceux qui profitent de l'aubaine pour faire passer des enseignes séparatistes et extrémistes. Dans bien des cas, on se trouve plutôt devant un réel dilemme. D'une part, on se plaint de la surabondance dépassant, parfois toutes les limites concevables, cas des facultés des lettres et de droit. D'autre part, on arbore une large réjouissance des résultats probants et des réalisations en termes d'infrastructures et d'équipements. Il ne fait pas de doute, la problématique majeure qui marque l'université consiste, en premier lieu, en la capacité d'accueillir les flots grandissants des étudiants, dans une majeure partie de ces établissements. En effet, à l'université Ibn Zohr d'Agadir, pas moins de 40.000 étudiants issus des quatre régions du sud marocain, viennent trouver leur place dans les unités universitaires relevant de cette instance étatique pour un parterre de moins de 700 enseignants. Outre cette équation qui ne cesse d'affecter l'enseignement supérieur en termes de capacités d'accueil, le souci primordial préoccupation réside pareillement dans la nature et la qualité du savoir prodigué afin d'assurer aux apprenants une formation adéquate au marché de l'emploi afin de les outiller également aux vertus de civisme et aux valeurs de l'engagement patriotique. Dans le même sillage, l'importance capitale que revêt cette formation productive dans le développement socioéconomique du pays, en pleine phase d'émergence est décisive. D'où la nécessité de doter l'étudiant des moyens de fonder son propre existentiel en matière de qualification personnelle, à travers des prestations scientifiques, culturelles et créatives... Dans ce sens, plus de 17 licences essentielles, 30 professionnelles, 14 masters, 23 spécialisés, 10 diplômes technologiques, 4 formations d'ingénierie, 4 de commerce et de gestion et 18 doctorats, sont autant de formations mises en œuvre, depuis déjà l'année dernière. Ces chiffres vont continuer à aller crescendo. En dépit de ses prouesses qui explique bien cette singularité continuelle, il va falloir, sans doute, faire face au phénomène de l'échec grossissant, chaque année, les effectifs estudiantins, comparativement aux infrastructures et ressources humaines actuelles, malgré l'ouverture de certains établissements universitaires aussi bien à Agadir, principal pôle d'attraction, que dans quelques provinces de la région et du relèvement, chaque année universitaire, de postes budgétaires qui atteignent 70 en cette année.