Plaidoyer pour une santé plus humaine Comment nos concitoyens jugent aujourd'hui nos hôpitaux ? Voilà une question qui mérite plus d'une réponse. Mais quelle que soit cette réponse, elle ne sera pas totalement objective pour deux raisons qui nous paraissent évidentes : en premier lieu, l'opinion publique n'a qu'une connaissance très partielle de l'histoire, de l'organisation ou du fonctionnement de nos hôpitaux. Deuxièmement le fait de se rendre à l'hôpital pour une hospitalisation, un accident, une intervention chirurgicale, constitue toujours une épreuve physique et psychologique difficile que le patient et sa famille s'efforceront d'oublier le plus rapidement possible. Dans ces conditions, il n'est pas surprenant que les jugements diffèrent d'une personne à une autre, d'un malade satisfait à celui qui ne l'est pas, d'un patient bien accueilli ou non... Venir à l'hôpital, reste pour beaucoup de Marocains une démarche obligée car ils n'ont pas les moyens d'aller dans une clinique privée. Cet état de fait est vécu comme un accident dans le déroulement normal de la vie et le recours à l'hospitalisation constitue une épreuve physique et psychologique que le patient s'efforcera d'oublier le plus rapidement possible. A l'angoisse provoquée par la maladie s'ajoute souvent celle suscitée par la structure hospitalière. C'est pour cette raison que le personnel hospitalier (médecins, infirmiers, agents de service...) doit assurer au malade tous les soins indispensables. Les premiers contacts sont essentiels car aux sentiments d'inquiétude, d'interrogation, d'anxiété ou de peur exprimés par le malade et son entourage, surtout dans les services de pédiatrie, d'urgence, de chirurgie ou de maternité. Le personnel soignant doit manifester beaucoup de sollicitude : rassurer, expliquer et aider le malade et sa famille. Le malade quel que soit son âge ou son sexe doit être considéré comme une personne et jamais comme un numéro. Une personne qui a des droits comme vous et moi, qui a une culture, des habitudes et une vie privée qu'il faut respecter. L'hôpital ne saurait en aucun cas se réduire à un environnement technologique. Il est au service des hommes et des femmes que la maladie a diminué physiquement et psychologiquement. L'hôpital vit grâce aux malades qui viennent se faire soigner et aux hommes qui y travaillent. Dans tous les cas, le malade doit rester au centre de toutes les préoccupations, le personnel hospitalier a le devoir de prendre globalement en charge le malade qui doit être soigné non en tant que malade mais comme un être humain, mais est-ce vraiment le cas ? C'est pourquoi il est grand temps que nos hôpitaux soient des lieux de vie, que la relation soignant-soigné soit toujours privilégiée, que l'écoute de l'autre, c'est-à-dire du malade et de sa famille soit aussi incluse dans le protocole de soins. En d'autres termes, il faut que l'humanisation de nos hôpitaux soit une priorité au même titre que la qualité des soins, que les médicaments ... Ce que humanisation de l'hôpital signifie ? C'est pour cette raison que le personnel hospitalier (médecins, infirmiers, agents de service...) doit assurer au malade tous les soins indispensables. Les premiers contacts sont essentiels car aux sentiments d'inquiétude, d'interrogation, d'anxiété ou de peur exprimés par le malade et son entourage surtout dans les services de pédiatrie, d'urgence de chirurgie ou de maternité. Le personnel soignant doit manifester beaucoup de sollicitude : rassurer, expliquer et aider le malade et sa famille. Le malade quelque soit son âge ou son sexe doit être considéré comme une personne et jamais comme un numéro. Une personne qui a des droits comme vous et moi, qui a une culture, des habitudes et une vie privée qu'il faut respecter. L'hôpital ne saurait en aucun cas se réduire à un environnement technologique. Il est au service des hommes et des femmes que la maladie a diminué physiquement et psychologiquement. L'hôpital vit grâce aux malades qui viennent se faire soigner et aux hommes qui y travaillent. Dans tous les cas, le malade doit rester au centre de toutes les préoccupations, le personnel hospitalier a le devoir de prendre globalement en charge le malade qui doit être soigné non en tant que malade mais comme un être humain, mais est-ce vraiment le cas ? Dans les services de pédiatrie, la présence des parents est un acte thérapeutique, il est donc normal d'aménager ces services pour concrétiser le droit des parents des enfants hospitalisés. L'humanisation des hôpitaux suppose aussi un confort minimum pour les malades : possibilité de disposer de journaux, de livres, Taxiphones, un registre de doléances pour les appréciations et les observations aussi bien pour les malades que pour les parents. Être à l'écoute de l'autre Il faut être à l'écoute de l'autre, savoir que nul n'est à l'abri d'un mal, et qui sait si vous même serez un jour sur un lit d'hôpital... C'est pourquoi il est temps de réinventer la générosité du cœur, du geste et de la parole, se dire quelque part que ceux qui viennent à l'hôpital public, qu'il soit autonome ou pas, CHU ou autre, sont des citoyens qui ne demandet que leur droit à la santé. Il serait injuste et inhumain de vouloir les priver de prestations (scanner, IRM...), une situation qui nuit à l'image des hôpitaux, une réalité malheureusement qui est relevée au niveau de certains CHU et de certains hôpitaux SEGMA. Il faut savoir que la carte RAMED donne le droit à son détenteur et à ses ayants droit à l'accès à toutes sortes d'examens. Mais il faut aussi se pencher sur la situation de celles et ceux qui, pour une raison ou pour une autre, n'ont pas ce sésame, des citoyens démunis, des personnes en situation de précarité et qui se voient refuser telle ou telle prestation car n'ont aucun papier. Un hôpital qui répond aux carences de l'aide sociale par l'exclusion des laissés-pour compte, des exclus et des indigents ne se met-il pas en totale contradiction avec sa mission? Au bout de cette logique, le pire peut arriver. Imaginez un pauvre gars tout ce qu'il y a de plus indigent qui se présente pour une IRM ou un scanner qui pourra aider le médecin à établir un diagnostic, et qui reste là planté pour des raisons qu'on ne peut accepter et puis qui meurt un jour faute de n'avoir pas pu être pris en charge. Nous ne faisons ici référence à aucun hôpital en particulier sachant pertinemment qu'il y a des dérapages ici et là et qu'il serait vain de vouloir dire le contraire. Non et non, l'année n'est pas belle, il faut dénoncer ceux qui se comportent en maîtres de lieux, ceux qui agissent dans une opacité totale. Opacité qui leur permet de masquer des avantages acquis illégalement. Il est grand temps de nettoyer en profondeur nos structures sanitaires et de mettre à la tête des établissements hospitaliers des gestionnaires compétents, intègres qui aiment leur pays et leur noble travail. L'heure est à la mobilisation pour humaniser nos hôpitaux pour le plus grand bien des Marocaines et des Marocains.