Le coup d'envoi de la 13ème édition du Festival national du film de Tanger, organisée du 12 au 21 janvier sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, a été donné jeudi soir par la projection du film “La lune” du réalisateur français Georges Méliès. La projection de ce court métrage pour la première fois sur un continent africain a été une occasion de revisiter cette œuvre perdue pendant prés d'un siècle mais miraculeusement retrouvée et méticuleusement restaurée par deux fondations françaises “Technicolor pour le patrimoine du cinéma” et “Groupama Gan”. La cérémonie d'ouverture qui s'est déroulée en présence du ministre de la communication porte parole du gouvernement Mustapha El Khalfi, du wali de la région, du président du conseil de la ville et des personnalités du monde des arts et de la culture, a été marquée par des hommages émouvants rendus à trois figures emblématiques qui ont marqué de leurs empreintes le cinéma marocain : l'illustre comédien Salahddine Benmoussa et les réalisateurs engagés Mostafa Derkaoui et Abdellah Mesabahi. A cette occasion, le président du jury pour la compétition des longs métrages le sociologue français Edgar Morin a mis en exergue la qualité du cinéma marocain. Ce grand sociologue et spécialiste du cinéma mondial a mis en lumière “l'essor du 7ème art national dans son passé et son présent”, considérant que “c'est un des cinémas les plus importants de notre planète”. Le président du jury “courts métrages”, le réalisateur ivoirien Fadika Kramo-Lanciné, reconnu comme étant un spécialiste du 7ème art africain a aussi loué la production cinématographique marocaine rendant ainsi un hommage au festival du film africain de Khouribga. Sont en lice dans le cadre de la compétition officielle, les longs-métrages “Andalousie, mon amour” de Mohamed Nadif, “Le retour du Fils” d'Ahmed Boulane, “Nhar Tzad Tfa Dou” de Mohamed Keghate, “Les Mains Rudes” de Mohamed Asli, “Mort à Vendre” de Faouzi Bensaidi, “Femme écrite” de Lahcen Zinoune, “Le Bout du Monde” de Hakim Noury, “Sur la planche” de Liila Kilani, “Un Marocain à Paris” de Said Naciri et “Omar m'a Tue” de Rochdy Zem. Vont également concourir pour cette compétition officielle les films “L'Amante du Rif” de Narjiss Nejjar, “Les mécréants” de Mohcine Besri, “Ben X” de Mohamed El Younsi, “La danse du monstre” de Majid Lahcen, “Rêves ardents” de Hakim Belaabbas, “Le scénario” de Aziz Saad Allah, “Andromane de Sang et de charbon” de Azelarab Alaoui, “Road to Kaboul” de Brahim Chkiri, “Le sac de Farine” de Khadija Saidi Leclere, “Regarde le Roi dans la Lune” de Nabyl Lahlou, “Les Hommes Libres” d'Ismail Ferroukhi, “L'Enfant Cheikh” de Hamid Bennani et “Pour une Nouvelle Séville” de Kathy Wazana. Concernant la section “courts-métrages”, vingt-trois films seront en compétition, à savoir “Mannequin” (de Hinda Oulmouden, “Rocky doit mourir” d'Abdellah Nihrane, “Vers une nouvelle vie” d'Abdellatif Amejgag, “Mokhtar” de Halima Ouardiri, “Sur la route du paradis” de Uda Benyamina, “Comme ils disent” de Hicham Ayouch, “La main gauche” de Fadel Chouika, “Rêves fragiles” de Houssam Azmani. Y sont en outre programmés “En héritage” de Reda Mustapha, “Ensemble” de Mohammed Fekrane, “Android” de Hicham Lasri, “Beau rêve” d'Abdelghafar Salfi, “Inchaa ‘allah” d'Abdelhadi El Fakir, “30 secondes” de Ghalia Quissi, “Riad si issa” d'Abdeladim Abdelilah, “Amnésia” d'Ali Tahiri, “Les vagues du temps” d'Ali Benjelloun. Dans cette même section seront projetés “Dessins d'amour” de Maryem Ait Belhoucine, “Quand ils dorment” de Myriam Touzani, “Robio” de Mohammed Rouini, “L'avocat” de Tarik El Jouhary, “Cha'ala” de Hicham Hajji et “Murmures des cimes” d'Ameur Cherqui. Douze prix, dont le Grand Prix du Festival, le Prix spécial du jury, Prix de la première œuvre, du scénario, du premier et second rôle masculin et féminin, ainsi que les prix techniques de l'image, le son, le montage et la meilleure musique originale, seront attribués aux meilleurs longs métrages. Pour récompenser les meilleurs courts-métrages, trois prix sont prévus : Grand Prix du Festival, Prix spécial du jury et Prix du scénario.