Tournée chez les grandes puissances L'émissaire onusien chargé du dossier du Sahara, l'Américain Christopher Ross, a décidé de consacrer la semaine du 10 au 15 février, à des visites dans les différents pays membres du Conseil de sécurité, également membres du Groupe des Amis du Sahara. Chez ces «grands» Ross entend se ressourcer, pour se faire de nouvelles idées sur la manière de faire avancer ce dossier vers une issue politique définitive et a acceptable par tous les belligérants. Lors de son crochet préliminaire en Espagne, pays non membre du Conseil de sécurité, mais ancienne puissance colonisatrice au Sahara, Ross s'est entendu dire que Madrid soutient fermement toute solution politique de ce dossier dans le cadre onusien. Lundi et mardi derniers l'envoyé personnel de Ban ki-moon a eu plusieurs entretiens avec l'essentiel des cadres du ministère espagnol des Affaires étrangères, à la tête desquels se trouve le secrétaire d'Etat espagnol aux Affaires étrangères, Gonzalo de Benito. Selon un communiqué du ministère espagnol des Affaires étrangères, Benito a «réitéré le soutien du gouvernement de l'Espagne à la recherche d'une solution politique, juste, durable et mutuellement acceptable» à la question du Sahara dans le cadre de l'ONU. En prévision de la relance du processus de dialogue sur le dossier du Sahara, que Ross tient à faire reprendre le plus rapidement possible sur de nouvelles bases, celui-ci doit aussi se rendre à Moscou, Paris et Londres. Rappelons que durant la première semaine de février, il a déjà pris langue avec plusieurs hauts fonctionnaires du Département d'Etat américain, où John Kerry vient tout juste de remplacer Hillary Clinton. Il faut reconnaître, enfin, que cette nouvelle tournée de l'envoyé onusien chez les grandes puissances, et non dans la région nord-ouest africaine directement concernée, intervient dans un contexte particulier. Celui de la guerre contre le terrorisme qui se livre actuellement au Mali. Une guerre marquée déjà par le repli tactique de plusieurs bandes du narco-terrorisme vers les camps de Lahmada. Et qui prouve une nouvelle fois de plus que la paix dans cette région du monde passe par la protection de l'intégrité territoriale des Etats et non par le soutien au séparatisme, allié naturel du terrorisme.