Coucou. Revoilà le fameux derby du Nord Est. Et comme chantait le Cheikh: «Entre Fès et Meknès tu ne dormiras point ! “ On est donc resté éveillé pendant les années passées pour pouvoir revivre à nouveau ce genre de confrontation qui débutait tôt le matin par ces chants fassis “Chayllah à Moulay Driss Moul Koubba Khadra” ou meknassis “Ahya Moulay Ismail Ahya Moul Al Khoullala”. Certes ce genre de rituel sportif a trop laissé place à d'autres chants plus tendus et plus agressifs mais les couleurs sont restées les mêmes; rouge et blanc pour les joueurs du CODM et jaune et noir pour ceux du MAS. Heureusement que les repères multicolores demeurent encore et sont même reconduits de père en fils par les mordus des deux clubs qui cherchent aujourd'hui à épurer ce classico de ces “saletés” qui risquent de l'envenimer pour une longue durée. Match à haut risque Des deux côtés, on n'a pas pu oublier la finale de la Coupe du Trône. Les vainqueurs comme les perdants ont mal subi la pression de ce match et les séquelles ont paru tellement évidentes vu la proximité des dates de la finale de la Coupe et du derby du championnat. Entre la joie des Fassis et la déception des Meknassis, il fallait trouver en les responsables des deux clubs un rôle d'apaisement et de responsabilité. Car le match courait le risque de prendre d'autres tournures surtout que les spectateurs meknassis avaient encore parlé de frustration suite à un but valable et non validé par l'arbitre contre le WAC, sur une balle lâchée volontairement par le gardien, une semaine auparavant. Avec des jets de pierres et de verres heureusement, sans trouver le crâne de ces pauvres joueurs qui vivent du football. Associations et section football : un effet boomerang Qui avait prédit ce scénario aurait été l'enchanteur Merlin. Car de ce folklore sportif qu'on attendait avait malheureusement surgi des scènes indignes. Des fous furieux, s'érigeant en défenseurs de la dignité sportive codémiste sur d'éventuels gestes provocateurs massaoui, décident de lancer des projectiles de tout genre sur la tête des joueurs et l'entraîneur du MAS. Ainsi la bagarre était lancée et le match de football dominé par le CODM avait basculé vers l'horreur et l'indignation. Entre les dires des deux camps, il y avait malheureusement des victimes et des fauteurs de troubles, mais, qui pouvait prouver quoi. On ne retiendra que ces blessures gros plan livrées par les chaînes de télévision sur un terrain transformé en un volcan furieux et sans contrôle. Entre temps, les associations des supporters contemplaient les dégâts et comprenaient subitement que plus rien ne sera comme avant. Le côté artistique du football et ces interminables chants historiques des deux clubs sont devenus insultes et déclarations de guerre poussant le terrain à devenir ennemi public n°1 de sa propre équipe. CODM, WAC, MAS et FUS : une affaire africaine Le CODM par le biais des efforts considérables du président du comité directeur et du président de la section football a consenti beaucoup d'efforts pour revenir à hauteur des meilleurs. Le CODM a chamboulé quatre vingt dix pour cent de son effectif, son staff technique et administratif pour réorganiser sa gestion et la mettre à niveau des clubs expérimentés et sur la voie de la modernisation. Et le MAS, en gagnant la Coupe du Trône, a prouvé qu'il monte en puissance tout autant que le CODM qui même en perdant a gagné une place en Coupe d'Afrique de la CAF. Et les deux clubs auraient dû, par l'intermédiaire de leurs dirigeants, communiquer pour assurer la fête lors du match de Meknès qui, au lieu de servir de témoin à faire passer entre les deux clubs voisins, les a diamétralement opposés juste au moment où le FUS venait jouer quatre jours après à Meknès à huis clos et se faire battre par le CODM. Le CODM a donc battu le WAC, si le but avait été justement validé, battu le MAS, si le match avait pu voir la fin, et le FUS quand certains fauteurs de troubles n'étaient pas au stade. Et tout cela en huit jours. Le CODM aurait pu glaner neuf points possibles, face au finaliste de la Ligue des Champions d'Afrique, le WAC, et les deux vainqueurs des deux dernières éditions de la Coupe de la CAF à savoir le FUS et le MAS. Voilà ce que certains supporters du CODM n'ont pas compris même en se laissant manipulés par des mains sales et récidivistes visant à déstabiliser le comité et l'équipe entraînée par Abderrrahim Talib, le mage. Le président du CODM sait dorénavant qu'il lui faut rétablir de l'ordre dans sa propre maison et retisser ces liens amicaux entre le CODM et le MAS pour pouvoir travailler, échanger et dormir en paix entre Fès et Meknès.