Une approche transparente et participative Le ministre de la Santé, El Housseine Louardi a exposé, mercredi à Rabat, les grandes lignes du projet de la politique nationale de médicament, réalisé conformément aux recommandations du rapport du comité consultatif sur les médicaments et les produits de santé mis en place par le ministère en juillet dernier afin d'élaborer la politique médicamenteuse et définir les outils nécessaires pour son application. Ce projet s'inscrit dans le cadre du plan du ministère pour la période 2012-2016 visant à garantir l'approvisionnement en médicaments d'une meilleure qualité, à des prix abordables et sans rupture. Le projet vise également à faciliter l'accès aux médicaments, effectuer un contrôle de qualité et garantir l'utilisation rationnelle des médicaments et des produits de santé au niveau national. Le ministre, qui présentait les contours de ce projet en présence d'un parterre de professionnels des secteurs de la pharmacie et de la production pharmaceutique, des représentants des centrales syndicales et des départements gouvernementaux, a estimé que le contexte général du secteur pharmaceutique et les difficultés qui entravent l'accès aux médicaments a accentué les aspirations et les critiques des professionnels et des citoyens, ajoutant que le comité consultatif a lancé dans son rapport 81 recommandations et 35 engagements politiques pour améliorer le secteur de la médecine et de la pharmacie au Maroc. Afin de surmonter ces difficultés, le ministère a décidé d'élaborer le premier projet d'une politique nationale de médicament et ce, dans le cadre d'une approche intégrée et participative, ce qui a permis de «créer un climat de confiance et de consultation constructive garantissant la mobilisation de tous autour de cette nouvelle vision à travers l'élaboration d'une batterie de recommandations qui confortent nos choix politiques», a dit M. Louardi. Ce projet, a-t-il expliqué, vise notamment à développer le système de garantie de la qualité des médicaments et des équipements médicaux, garantir des prix abordables, encourager l'usage des médicaments génériques et mettre en place un système de distribution et d'approvisionnement répondant aux normes internationales, ainsi que l'encouragement de l'utilisation rationnelle des produits de santé. Il s'est également fixé l'objectif de mettre en place un système de vente au public correspondant aux besoins des centres de traitement, de favoriser la transparence et la bonne gouvernance en matière de régulation du secteur et de gestion des conflits d'intérêts, ainsi que de consolider la coordination dans la mise en œuvre de la politique pharmaceutique au Maroc, a ajouté M. Louardi. Le ministre a, d'autre part, souligné que le projet requiert des autorités publiques de remplir certaines conditions, en particulier la généralisation de la couverture médicale à l'ensemble de la population, la mise en place d'un nouveau système tarifaire et l'accélération de l'opération de mise à jour des lois organiques régissant le secteur pharmaceutique, outre le renforcement du partenariat public-privé sur la distribution et l'emmagasinement des médicaments et des produits de santé au niveau national. Les autorités publiques sont aussi tenues à encourager l'utilisation des produits fabriqués au Maroc et à créer un comité de suivi de l'application de la politique médicamenteuse qui comprend tous les acteurs du secteur. De leur côté, les participants ont souligné l'importance de la mise en application des mesures contenues dans ce projet, tout en tenant en compte les intérêts des pharmaciens et des producteurs des médicaments, appelant à la lutte contre la contrebande des médicaments. Prise en considération des intérêts des parties concernées Par ailleurs, l'élaboration de la politique nationale de médicament repose sur une approche transparente et participative impliquant les différents intervenants dans le secteur, a indiqué, vendredi à Casablanca, M. Abdelali Belghiti Alaoui, secrétaire général du ministère de la Santé. Intervenant lors de la cérémonie d'ouverture du congrès international de la Fédération nationale des syndicats des pharmaciens du Maroc (FNSPM), placé sous le thème «Un équilibre financier pour la survie du pharmacien», M. Belghiti a souligné l'importance de la participation de la FNSPM dans les concertations en cours, relatives à cette politique qui prendra en considération les intérêts des parties concernées par ce secteur. Il a, dans ce sens, rappelé les grandes lignes du projet de la politique nationale de médicament, réalisé conformément aux recommandations du rapport du comité consultatif sur les médicaments et les produits de santé mis en place par le ministère de la Santé en juillet dernier, afin de définir la politique médicamenteuse et les outils nécessaires pour son application. Ce projet s'inscrit dans le cadre du plan du Ministère pour la période 2012-2016, visant à garantir l'approvisionnement en médicaments d'une meilleure qualité, à des prix abordables et sans rupture. Les autres intervenants ont mis l'accent sur l'importance du secteur des médicaments, insistant sur la nécessité de l'ouverture sur l'ensemble des parties concernées afin d'assurer un équilibre financier pour les professionnels du secteur et de défendre leurs intérêts et d'un dialogue responsable afin d'examiner les moyens à même de garantir, notamment, une vie digne pour les professionnels.