Le ministère de la Santé vient de rendre public dans un communiqué adressé aux médias son avis et sa position concernant l'affaire concernant les implants mammaires Poly Implant Prothèses ( P.I.P) qui a désormais pris une dimension internationale car l'entreprise incriminée produisait près de 100 000 prothèses par an, et 84% de la production était destinée à l'exportation dans plus de 65 pays . Zoom sur les implants de la discorde. Après les multiples scandales liés aux médicaments dangereux pour la santé qui ont défrayé la chronique et occupé la une de centaines de journaux et capté l'intérêt des médias audiovisuels aussi bien en France qu'au niveau de plusieurs autres pays d'Europe, voici qu'un autre scandale tout aussi terrible fait cette fois-ci trembler la France, mais pas seulement puisque cette affaire d'implants Mammaires Poly Implant Prothèses (P.I.P) a désormais pris une dimension internationale car l'entreprise incriminée produisait près de 100.000 prothèses par an, et 84% de la production était destinée à l'exportation dans plus de 65 pays. En France, ce sont prés de 50.000 femmes qui portent des implants mammaires, en Espagne prés de 10.000, l'Italie est en train de recenser les femmes qui portent les prothèses mammaires PIP. Une femme, ancienne porteuse des prothèses mammaires Poly Implant Prothèse (PIP), est morte jeudi 24 novembre 2011, avait indiqué l'Association des porteuses de prothèses PIP (PPP) dans un communiqué ajoutant qu'"Edwige, ancienne porteuse de prothèses mammaires défectueuses PIP rompues, avait contracté au contact des implants un lymphome (cancer du système lymphatique). Dans cette histoire de prothèse mammaire, les choses ont pris une grande dimension, suscitée la crainte et provoqué une réaction très vive de l'opinion publique en France et en Angleterre après l'annonce fin novembre 2011, du décès d'une femme qui avait été porteuse d'implants mammaires Poly Implant Prothèses (PIP). Ce décès a très rapidement suscité de nombreux commentaires tant des professionnels de santé, de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS), de spécialistes de chirurgie esthétique, les associations de consommateurs donc l'association des femmes porteuses de prothèses mammaires qui aujourd'hui milite en faveur des femmes qui ont reçu ces implants mammaires défectueux et entend défendre par tous les moyens légaux leurs intérêts. Des prothèses de mauvaise qualité Mais il faut savoir que cette affaire d'implants mammaires n'est pas récente puisque déjà au mois de mars 2010 des milliers de prothèses fabriquées dans le Sud de la France, par la société PIP, et vendues en Europe, ont été fabriquées avec de la silicone industrielle. La femme qui est morte le 21 Novembre 2011 s'était fait poser des implants mammaires, il y a quelques années. Mais les prothèses posées étaient de mauvaise qualité et la silicone contenue dans les implants s'est répandue dans les tissus voisins. Au contact de cette matière, sans corrélation démontrée, la patiente aurait développé une infection et un lymphome. La suite tout le monde la connaît puisqu'il y a eu mort d'une femme, mais combien d'autres vivent dans la hantise et la crainte de développer un cancer ? Argent, que de crimes on commet en ton nom ! C'est le premier décès constaté sur une femme ayant reçu ces prothèses mammaires non conformes. Episode dramatique d'un scandale qui a été révélé en mars 2010 par l'Afssaps, les prothèses PIP (Poly Implant Prothèses) fabriquées par une entreprise leader du marché dans le Var sont défectueuses et non-conformes aux normes sanitaires. A l'époque, l'entreprise est mise en liquidation judiciaire et son patron soupçonné de fraudes. Peu scrupuleux, ce fabriquant marseillais utilise de la silicone industrielle au lieu d'une silicone à usage médical. La matière première leur revient cinq fois moins cher, mais elle évolue différemment, et peut provoquer des dégradations entraînant des fuites, voire la rupture de la prothèse. Une fois répandu, la silicone peut alors provoquer désinfections et des inflammations des tissus voisins. Si toutes les prothèses ont depuis été retirées du marché, le scandale sanitaire est loin d'être écarté. L'entreprise du Var, qui fut un temps troisième fabriquant mondial, a vendu ces prothèses défectueuses en France, mais aussi en Espagne et en Grande-Bretagne. Difficile de savoir combien de femmes parmi ces victimes pourraient être touchées par une fuite ou la rupture de leur prothèse. En France, on estime à 30.000 le nombre de femmes concernées et 400 plaintes ont déjà été enregistrées. Mais que disent les études médicales sur ce sujet ? Les avis divergent. «On ne connaît pas encore les mécanismes qui entrent en jeu. Mais le lien est avéré» entre prothèses mammaires et lymphome, a indiqué au Parisien le professeur Laurent Lantieri, chef du service de chirurgie reconstructrice de l'hôpital Henri-Mondor de Créteil (Val-de-Marne). «L'autorité compétente américaine (FDA) ont relevé 60 cas de lymphomes non-Hodgkiniens dans le monde chez des femmes porteuses d'implants mammaires sur 5 à 10 millions de femmes implantées. La FDA a conclu qu'au vu de cette fréquence extrêmement faible, la sécurité de ces produits n'est pas à ce jour remise en question», répond l'Afssaps. Pourquoi les prothèses PIP sont-elles en cause ? Leur silicone n'est pas conforme. En mars, l'Afssaps a suspendu l'utilisation des implants PIP en raison d'un taux de rupture deux fois plus élevé que la normale. La silicone utilisée n'était pas destinée à un usage médical, mais industriel. En quoi cette silicone non-médicale est-elle dangereuse? Il dégrade la poche qui la contient. Sa nature favorise les fuites qui fragilisent l'enveloppe de l'implant et peut entraîner sa rupture. Selon l'Afssaps, les analyses n'ont pas révélé d'effet génotoxique de ce gel (effet sur l'ADN des cellules pouvant entraîner un cancer), mais ont mis en évidence un pouvoir irritant que ne présente pas la silicone médicale, et qui peut entraîner des réactions inflammatoires. Au nom du principe de prévention Réagissant à ce scandale, le gouvernement français a pris la décision de procéder illico presto au retrait de toutes ces prothèses, par ailleurs, la secrétaire d'Etat à la santé, Nora Berra, avait confirmé mardi 20 décembre au soir l'annonce de modalités de prise en charge des femmes porteuses de prothèses mammaires PIP, faisant écho à l'information selon laquelle les autorités sanitaires allaient demander aux 30.000 femmes qui portent ces implants en silicone, dont le danger a été établi dès mars 2010, de se les faire enlever. Il ne s'agit pas de créer un climat de susceptibilité, ou d'instaurer une situation où plane le doute, mais de permettre en toute clarté et simplement de permettre à toutes ces femmes qui ont des prothèses qui ont utilisé un gel de la silicone industrielle de savoir que celle-ci est potentiellement dangereuse. Donc l'attitude est dictée par le principe de prévention afin d'éviter que ces femmes restent soumises aux facteurs de risque. Au Maroc rien à signaler ! Au lendemain de l'éclatement de ce scandale en France, les médias se sont vite emparés de celui-ci pour informer l'opinion française des risques inhérents aux prothèses mammaires Poly Implant Prothèses (P.I.P). Les chaînes de TV françaises ont largement débattu et passé au crible ce sujet. Au Maroc, il y a eu tout de suite des réactions, et selon les déclarations du ministère de la santé, notre pays n'est pas concerné par ce problème d'implants Mammaires connus et commercialisés sous la marque Poly Implant Prothèses ( P.I.P). Doit-on donc en déduire au regard des informations contenues dans les déclarations du ministère de la Santé que les femmes ayant eu recours à une reconstruction mammaire soit a visée esthétique ou reconstruction mammaire après un cancer du sein, n'ont rien à craindre ? Il semble que il n'y a pas lieu de s'inquiéter puisque nous n'achetons pas cette camelote. De ce fait les femmes qui se refont une poitrine au Maroc ont ce qui a de mieux et de très sûr en ce qui concerne les prothèses mammaires. Toujours est-il que cette affaire d'implants Mammaires Poly Implant Prothèses (P.I.P) fabriqués avec des gels inadaptés à créer un début de panique auprès des femmes qui portent les implants et il nous semble que le communiqué du ministère de la Santé dont nous reproduisons le contenu ci-dessous tranquillisera les porteuses de prothèses mammaires. D'ici là portez-vous bien et surtout bonne année et meilleurs vœux de santé. Le Communiqué du ministère de la Santé Le 27 Décembre 2011, une réunion a été tenue au siège du Ministère de la Santé au sujet du dossier des implants mammaires sous la présidence de monsieur le Secrétaire Général du Ministère de la Santé et à laquelle ont pris part : le Président de l'Ordre National des Médecins, le Président et les membres de la Société Marocaine de Chirurgie Plastique Reconstructrice et Esthétique (SMCPRE), les directeurs centraux au ministère de la Santé et les responsables du Centre Marocain de Pharmacovigilance. Les prothèses mammaires siliconées, commercialisées depuis 2001 par la société Poly Implant Prothèses (PIP), en liquidation judiciaire depuis Mars 2010, font l'objet de l'actualité médico-scientifique à travers le monde du fait notamment de l'augmentation du nombre de fissures et ruptures liées à un problème de matériel défectueux, et de controverse pour leurs liens éventuels avec l'apparition de cancer, mais non encore prouvés. Il ressort de la réunion du Ministère de la Santé que : La marque de prothèses PIP ne fait pas partie des prothèses mammaires ayant le certificat d'enregistrement au Maroc, La SMCPRE confirme la non utilisation de cette marque de prothèses par les membres de cette société. Par ailleurs, le Maroc n'a jamais été cité comme pays importateur de ce type de prothèses. Certaines femmes marocaines pourraient avoir eu recours à une chirurgie réparatrice ou esthétique à l'étranger et que cette marque d'implant aurait pu être utilisée. Dans ce cas, il leur est conseillé de consulter leurs médecins traitants pour un suivi approprié. Les membres de la SMCPRE sont disposés dans le cadre de tout suivi de personnes porteuses d'implants à assurer la première charge médicale qui convient. Il faut également signaler que, dans le cadre du dépistage précoce du cancer du sein, les femmes porteuses de prothèses mammaires sont tenues au même titre que les autres femmes, à une surveillance clinique et mammographique régulière. Le Centre National de Pharmacovigilance du Ministère de la Santé dont le rôle est la surveillance des effets indésirables de tous les produits de santé y compris ceux liés à l'utilisation des prothèses, est à la disposition des professionnels et de la population. Le Ministère invite donc tous les professionnels de santé à disposer d'une traçabilité de tout dispositif médical utilisé et à déclarer au centre Marocain de Pharmacovigilance les cas d'effets indésirables observés. Les patients peuvent également contacter le centre par téléphone 24 heure sur 24 au numéro suivant 0 801 000 180.