Baby Azencot, président OSE – Maroc a rendu hommage, dans un discours, à feu Simon Levy, lors de la cérémonie de commémoration du mois du regretté disparu, à la Synagogue Beth El de Casablanca. En voici le texte. Le Talmud nous apprend que pour parler d'un défunt il faut le bien connaître afin d'en parler et en faire l'éloge avec objectivité : je croyais personnellement connaître mon ami Simon mais j'avoue que je n'ai pas mesuré l'importance de sa personnalité et de son action quand j'ai assisté à la cérémonie de ses funérailles j'ai pris la mesure, l'importance du chemin parcouru par Simon et son rôle dans la société marocaine et son impact pour notre communauté. Il y'avait dans la cérémonie d'enterrement : des premiers ministres dont le nouveau premier ministre Monsieur Abdelillah Benkirane, récemment nommé par S. M. le Roi. - Le Conseiller de S. M. le Roi - Des Ministres - Des Ambassades - Des Chefs de Partis -Des hauts dignitaires du Royaume - Et bien sûr la population profonde celle pour laquelle Simon a lutté et voué toute sa vie, elle est venue très nombreuses lui en exprimer sa reconnaissance et sa gratitude avec respect et considération. Respect, considération, hommages, éloges, émouvants d'une action combien riche et historique. C'est ce qui se dégageait des discours nombreux qui ont été prononcés. Un hommage à l'homme, à ses valeurs et à ses qualités humaines. un hommage à une action combien riche et si étonnante. Simon Lévy est l'exemple même de ce que la communauté juive représente pour le Maroc a dit monsieur Benkirane, premier ministre. C'est avec une grande affliction et une profonde tristesse que nous avons appris le décès de notre ami Simon que nous suivions avec nos prières pendant touts le temps de son hospitalisation mais Dieu a décidé ainsi. Simon était un grand patriote Un nationaliste de longue date Un résistant irréductible, inflexible. Un militant progressiste attaché viscéralement à son pays. Il a défendu l'intégrité territoriale du Maroc sans concession mais sans jamais oublier qu'il représentait en cela notre communauté qu'il aimait et dont il défendait dans tous les cercles, l'histoire séculaire. Il en était le secrétaire général de Casa et membre des Conseil des Communautés. Je crois que son seul regret aura été de n'avoir pas réussi à introduire l'enseignement de l'histoire de notre communauté juive marocaine dans les manuels scolaires. Simon était aussi un historien, un écrivain, un éminent professeur, un homme de culture. Pour moi je n'oublie pas que c'est grâce à l'immense source d'information que représentait sa thèse de Doctorat en langue judéo-arabe que ma fille Nathalie a préparé et passé avec succès son doctorat de langue en France. En tant qu'homme de culture il était évidement naturel qu'il soit chargé du secrétariat général de la Fondation du Patrimoine Culturel Judéo-Marocain et aussi de la direction du Musée du Judaïsme Marocain qui est donné en exemple à travers le monde. Les valeurs de Simon étaient des valeurs de coexistence, de justice, d'équité et de paix –dans le monde et particulièrement entre Israël et la Palestine dont il a défendu le droit à un Etat très tôt. Simon était fier de sa judaïté comme il était fier de sa marocanité. Au nom de notre communauté, je voudrais dire à son épouse et à ses enfants, à sa famille que nous avons perdu en Simon, un frère, un ami, un repère. Nous leur disons combien nous partageons leur douleur, leur peine. Nous prions le tout « Puisant » de les couvrir de miséricorde de leur donner courage et patience pour traverser cette douloureuse épreuve. Puisse le tout puissant prendre notre frère Simon sous les ailes de sa miséricorde.