L'inhumation, dimanche, de Simon Levy, militant communiste pour l'Indépendance, a été marquée par la présence de nombreux admirateurs. Portait d'un homme d'exception à travers le regard de ceux qui l'ont côtoyé. « Simon Lévy n'était pas évident avec moi. Mais que voulez vous? Les hommes authentiques demeurent des gens authentiques et c'est pourquoi que je l'ai toujours respecté. », dit de lui le chef du gouvernement marocain, Abdelilah Benkirane, présent, ainsi qu'une importante délégation du PJD, lors des funérailles. Outre son passage dans l'enseignement linguistique à l'université de Rabat, son combat et ses recherches sérieuses dans les domaines de la culture judéo-marocaine, le secrétaire général de la Fondation du Patrimoine culturel judéo-marocain, Lévy aura été l'un des fondateurs du communisme marocain. Témoignages. « Un communiste anti-dogmatique » « Simon Lévy est tout simplement l'un des fondateurs du communisme au Maroc avec feu Ali Yata. Je regrette beaucoup la disparition de Simon Levy. Il était mon maître et j'étais son élève en politique. Le défunt avait tout pour être apprécié, respecté et aimé. Il avait une ouverture d'esprit sans équivoque. Ses combats pour l'indépendance du Maroc, la démocratie, l'égalité des sexes, la justice et la liberté.. Des valeurs qui lui tenaient à cœur.» Ismaïl Alaoui, ancien secrétaire général du PPS « Un fervent défenseur des libertés » « Il a non seulement défendu le patrimoine de toute une communauté juive au Maroc ,mais il l'a aussi protégé. Simon Levy s'est battu pour l'indépendance d'un Maroc qu'il adulait. Ses combats pour la démocratie lui ont coûté de sauvages tortures mais il n'a pas lâché prise et il est resté tout le long de sa vie, brillant et travailleur. J'ai peur que ses écrits se voient égarés ou supprimés. L'Etat marocain doit prendre ses responsabilités pour sauver ce legs judéo-marocain des mains sionistes et injustes qui détestent la vérité. » Sion Assidon, militant associatif « Je lui dois tout » « Il était le seul juif marocain que je connaissais. C'est aussi le seul enseignant qui accueillait chez lui ses étudiants pour les aider dans leurs travaux de mémoires. Et enfin c'est la seule personne qui a fait de moi une militante fière et une folle amoureuse de son Maroc. C'était un bonheur de travailler avec lui.» Zhor Rehihil, conservatrice du musée du patrimoine judéo-marocain