Plaidoyer pour le renforcement de la coopération entre les missions de maintien de la paix L'Ambassadeur du Maroc à l'ONU, Mohamed Loulichki, a plaidé, mercredi à New York, en faveur du renforcement du mécanisme de coopération entre les missions de maintien de la paix (OMP) à travers une «appropriation collective» de cet outil. Il y a nécessité de «consacrer l'idée de l'appropriation collective du mécanisme régissant la coopération entre les missions de maintien de la paix», a souligné M. Loulichki lors d'une réunion du Conseil de sécurité consacrée aux OMP. Revenant sur les atouts de la coopération inter-missions, M. Loulichki, qui préside le Conseil de sécurité pour le mois de décembre, a estimé que cet outil a su montrer son efficacité, notamment en matière de protection des civils lors des catastrophes humanitaires. Le diplomate a, toutefois, estimé que la coopération entre les missions ne peut en aucun cas être considérée comme une solution sur le long terme, pour combler des lacunes en personnel ou en équipements dans des régions de crise. En effet, a-t-il dit, cet outil «ne doit pas être considéré comme une solution permanente aux difficultés structurelles qui minent l'efficacité des OMP, mais devrait plutôt être traité comme solution temporaire». «Le succès d'un tel mécanisme demeure lié à plusieurs facteurs dont le réalisme des mandats des missions de la paix établies par le Conseil de sécurité et la mutualisation de la coopération entre le CS, les pays contributeurs des Casques bleus, le pays hôte et le Secrétariat de l'ONU», a-t-il ajouté. Intervenant également lors de cette réunion, le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix à l'ONU, Hervé Ladsous, a jugé «opportun» d'explorer la possibilité de mettre en place un cadre léger et flexible relatif à une telle coopération, qui permettrait aux pays contributeurs de troupes, au pays hôte et au Conseil de sécurité, de la planifier à chaque fois que nécessaire. Revenant sur les facteurs ayant rendu la coopération inter-missions de plus en plus difficile, le responsable onusien a évoqué le manque récurrent de certains équipements critiques, tels les hélicoptères de transport militaires, mais aussi les contraintes budgétaires qui ont eu pour effet de réduire les moyens logistiques de plus en plus limités des missions onusiennes. Pour sa part, la Secrétaire générale adjointe à l'appui aux missions Amira Haq a souligné la nécessité de promouvoir la coopération entre les missions onusiennes en vue de répondre aux menaces transversales susceptibles de déstabiliser des régions entières. Le maintien de la paix ne doit pas être vu comme une constellation de missions indépendantes mais plutôt comme une action planétaire par laquelle l'ONU peut renforcer sa présence et apporter des gains en matière de synergie et d'efficacité pour le profit des missions et de son personnel», a-t-elle conclu. Ladsous : les Casques bleus marocains font honneur au Royaume Les casques bleus marocains «font honneur» au Royaume, a souligné mercredi à New York, le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous. «Les casques bleus marocains font honneur au Royaume. Ils sont à la fois efficaces, courageux et disciplinés», a déclaré Hervé Ladsous à la presse à l'issue d'un débat du Conseil de sécurité consacré aux opérations de maintien de la paix (OMP). Ce débat, à l'initiative du Maroc, qui assure la présidence du CS de l'ONU pour le mois de décembre, avait pour objectif de réfléchir à l'amélioration de la coopération entre les différentes opérations de maintien de la paix en cours. «Je porte un regard extrêmement positif sur les casques bleus marocains pour les avoir vus à l'oeuvre en Côte d'Ivoire, à la frontière avec le Libéria et également au Congo», a-t-il précisé. Le Maroc est un important contributeur de troupes avec un contingent de près de 1.600 militaires actuellement déployés au sein de deux Missions de maintien de la paix des Nations unies au Congo (MONUSCO) et en Côte d'Ivoire (ONUCI).