Guerre contre les crimes financiers La gravité des conséquences des crimes financiers, notamment le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, ne sont plus à démontrer. Le Maroc, dans le cadre de la moralisation de la vie publique, est résolument engagé à lutter contre toutes les formes de prévarication y compris les crimes financiers. La 16e réunion plénière du groupe d'action financière du Moyen Orient et de l'Afrique du Nord (GAFIMOAN), à Marrakech, dont les travaux se poursuivront à huis-clos jusqu'au 29 novembre, est une nouvelle occasion pour le royaume de lancer un appel pour un engagement ferme des pays de la région en vue d'asseoir les bases d'un système efficient d'échange des expertises et de lutte contre ces crimes. Le Maroc dans le cadre de l'intérêt particulier qu'il accorde à la moralisation de la vie publique, s'est engagé à lutter efficacement contre toutes les formes de prévarication y compris les crimes financiers et ce, en se basant sur une approche globale et intégrée, a affirmé mardi à Marrakech, le ministre d'Etat, Abdellah Baha. Le ministre qui s'exprimait à l'ouverture de la 16è réunion plénière du groupe d'action financière du Moyen Orient et de l'Afrique du Nord (GAFIMOAN), dont les travaux se poursuivront à huis-clos jusqu'au 29 novembre dans la cité ocre, a fait savoir que cette importance émane d'une prise de conscience de la gravité et de l'impact négatif de ces crimes financiers de manière générale et du blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme en particulier, sur l'économie et la finance nationales. Et de poursuivre que le Maroc s'est inscrit pleinement aux efforts que mène la communauté internationale pour la prévention et la lutte contre le crime financier, comme en témoigne l'adoption par le Royaume d'une batterie de mesures à même de répondre positivement aux remarques contenues dans le rapport conjoint d'évaluation de l'année 2007. M. Baha a fait part, dans ce contexte, de la conviction du Maroc de la nécessité de combattre ce phénomène néfaste, à travers la mobilisation et l'activation de l'ensemble des mécanismes juridiques et préventifs, ainsi que de ceux de coordination et de sensibilisation et ce, dans le cadre d'un plan d'action national global et participatif, qui consacre la dimension institutionnelle dans la gestion de la chose publique, la moralisation de la vie publique et le renforcement de la bonne gouvernance. La dimension institutionnelle Le ministre a estimé que la lutte contre ces crimes requiert également la fédération des efforts entre les pays, notamment sur le plan régional et des pays voisins, et l'engagement à asseoir conjointement les bases d'un système efficient d'échange des expertises, dans l'optique de trouver des solutions adéquates en matière de lutte contre ces crimes et ce, dans le cadre d'une stratégie régionale, outre la promotion de la coopération entre les pays de la région et les autres instances internationales œuvrant dans ce domaine. Il s'est prononcé, dans ce contexte, en faveur de la promotion de la coopération nationale et internationale en tant que mécanismes fondamentaux de lutte contre la prolifération du blanchiment d'argent et de financement du terrorisme, soulignant l'importance de tirer profit des expériences internationales réussies dans ce domaine. Il a considéré que le groupe d'action financière de MENA constitue le cadre idoine pour la promotion de la coopération et de la coordination entre les pays de la région. Cet évènement de grande envergure entre dans le cadre des efforts de coordination et de coopération pour la mise en œuvre des recommandations du GAFI relatives à la lutte contre le blanchiment de capitaux au niveau de la région MENA. Lors de cette rencontre de trois jours, les participants examineront les moyens efficients pour l'adoption des recommandations mondiales, émises en février 2012 et visant la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Les conférenciers se pencheront aussi sur une série de rapports relatifs à l'évaluation conjointe et aux opérations de suivi que mènent les pays membres en la matière. Pour une stratégie régionale Le GAFIMOAN, dont le Maroc est un membre fondateur, a pour objectif, notamment, d'adopter et de mettre en œuvre les recommandations du GAFI relatives à la lutte contre le blanchiment de capitaux et de travailler en commun pour identifier les questions liées à ce fléau au niveau de la région, partager les expériences sur ces questions et élaborer des stratégies régionales pour leur traitement. La réunion plénière de Marrakech a réuni des représentants des pays membres, des observateurs d'Europe, d'Asie, d'Amérique et de l'océan pacifique, ainsi que des responsables d'institutions financières arabes et internationales