Le Maroc vient de signer un mémorandum d'entente sur la lutte contre le blanchiment d'argent, avec cinq autres pays arabes de la région MENA, les Emirats Arabes Unis, le pays initiateur, la Lybie, la Mauritanie et le Soudan. L'objectif est de mettre en place un vaste réseau interétatique de veille contre l'expansion du phénomène. L'accord a été conclu en marge d'une récente rencontre de la Middle East and North Africa Financial Action Task Force (MENAFATF), en Tunisie. «Ce mémorandum montre l'engagement des EAU à renforcer la coopération avec ses partenaires mondiaux et régionaux pour coordonner les efforts de lutte contre le blanchiment d'argent, le financement du terrorisme et les crimes connexes», déclare par la même occasion Mohamed Al-Awadi, directeur exécutif et chef de la lutte contre le blanchiment d'argent à l'Unité des affaires douteuses de la Banque centrale des EAU. Ces textes entrent dans le cadre de sa stratégie visant à conclure des accords, avec au moins 90 pays sur la coopération pour lutter contre l'argent sale. Les pays du Golfe sont parmi les premiers de la région à adopter des lois anti-blanchiment, et de rendre compte publiquement de tels cas. Un total de 1.729 cas suspects de blanchiment d'argent ont été découverts l'année écoulée aux EAU. La Banque centrale de ce pays a reçu plus de 11.800 rapports sur la déclaration de trésorerie. Par ailleurs, une autre instance s'active déjà dans la région, en l'occurrence le Groupe d'Action Financière du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (Gafimoan), contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme.