Baraka appelle au renforcement des valeurs de solidarité Le ministre de l'Economie et des Finances, Nizar Baraka, a invité toutes les composantes de la société marocaine, gouvernement, opposition, syndicats et société civile, à se constituer en bloc soudé pour faire face à toute éventuelle crise économique. Lors du forum organisé mardi par l'Agence Map, le ministre a appelé les Marocains à faire prévaloir les valeurs de solidarité agissante, conformément à l'esprit de l'Initiative nationale pour le Développement Humain (INDH), lancée par SM le Roi Mohammed VI, laquelle vise la lutte contre la pauvreté, la précarité et l'exclusion sociale, dans le but de parvenir à une société solidaire et homogène. Le Maroc est l'unique pays de la région qui jouit d'une stabilité à envier et qui est resté résilient à la crise économique internationale, qui a frappé de plein fouet des pays d'Europe, s'est réjoui l'argentier du Royaume lors du Forum de la MAP, organisé mardi au siège de l'agence à Rabat autour du Projet de la Loi de Finances 2013. M. Baraka a appelé, à cet effet, les Marocains à faire prévaloir les valeurs de solidarité agissante, conformément à l'esprit de l'Initiative nationale pour le Développement Humain (INDH), lancée par SM le Roi Mohammed VI, laquelle vise la lutte contre la pauvreté, la précarité et l'exclusion sociale, dans le but de parvenir à une société solidaire et homogène. Il est temps, a-t-il insisté, que la société marocaine s'inscrive dans une logique de réduction des inégalités sociales. Le projet de loi de finances 2013 institue des avantages en faveur des citoyens dont le revenu mensuel net d'impôt ne dépasse pas 15.000 DH, afin de favoriser l'accès de la classe moyenne au logement et résorber le déficit en la matière, a indiqué le ministre de l'économie et des finances, Nizar Baraka. Avantager la classe moyenne Ces avantages consistent en l'acquisition de la classe moyenne d'un logement dont la superficie couverte est comprise entre 100 et 150 mètres carrés, au prix de vente ne dépassant pas les 5.000 DH le mètre carré, a expliqué M.Baraka lors du Forum de la MAP, organisé mardi au siège de l'agence à Rabat autour du Projet de la Loi de Finances 2013. A cet égard, le Gouvernement s'est fixé comme objectif la production d'un logement décent, la diversification de l'offre en logement et la réduction à moitié du déficit en logements à l'horizon 2016 et ce, à travers la production de 170.000 unités par an. Ainsi, le PLF 2013 propose d'une part de renforcer les ressources du Fonds Solidarité Habitat et Intégration Urbaine par le produit de la taxe sur le fer à béton et 20 pc du produit de la taxe spéciale sur le sable et, d'autre part, d'élargir son champ d'intervention pour inclure les dépenses relatives au traitement et à l'intervention dans les tissus anciens et les bâtiments menaçant ruine et de contribuer au financement de l'équipement des terrains ouverts à l'urbanisme. Il proroge, également, jusqu'au 31 décembre 2020 les exonérations fiscales accordées aux programmes de construction de logements à faible valeur immobilière destinés aux couches défavorisées et constituant une alternative à l'habitat insalubre. Ces avantages consistent en l'exonération des droits d'enregistrement et de timbre et des droits d'inscription à la conservation foncière, accordée aux acquisitions auprès des promoteurs immobiliers qui réalisent, dans le cadre d'un appel d'offres et d'une convention conclue avec l'Etat, un programme de construction de 300 logements sur une période de 5 ans. Impôts sur les fortunes : une étude s'impose S'agissant de l'impôt sur la fortune, le ministre a précisé que le gouvernement se doit, avant d'envisager l'application de cette nouvelle mesure, d'étudier sa faisabilité et sa rentabilité, et voir si elle n'engendre pas d'effets contraires sur le capital (fuite de capitaux), et partant sur l'investissement. "Il ne s'agit pas d'une question d'audace, mais de voir si cette mesure est adaptée à notre société". Il a noté, à ce propos, qu'avant de prévoir toute application dudit impôt sur les fortunes, "il faut d'abord étudier les expériences étrangères, qui ont démontré que plusieurs pays ont décidé de l'abolir, vu qu'il peut porter préjudice à l'investissement productif du capital". Dans ce cadre, le ministre a relevé que l'objectif du gouvernement est d'encourager le capital et d'augmenter la productivité de l'investissement, en le réorientant vers les secteurs productifs, dont l'industrie. M. Baraka a, en outre, cité l'exemple du contribuable propriétaire d'un bien immobilier de grande valeur mais qui ne détient pas de revenu. Le contribuable "sera contraint de payer annuellement des impôts sur ce bien sans pour autant avoir les moyens d'y faire face", ce qui pourrait être une entrave devant l'instauration d'une telle imposition, a-t-il expliqué. A noter que la question de l'impôt sur les fortunes suscite un grand intérêt de la population marocaine et alimente plusieurs débats politiques et académiques quant à sa faisabilité et sa portée socioéconomique.