- La protection et la valorisation du patrimoine culturel du pays constituent l'une des priorités du ministère de la Culture. - Non à la désinformation au sujet des gravures rupestres du site de Yagour dans le Haut Atlas pour porter atteinte à l'image du Maroc. Le ministre de la Culture, Mohamed Amine Sbihi, a réaffirmé que l'entretien, la protection et la valorisation du patrimoine culturel matériel et immatériel du pays constituent l'une des priorités de son département. Le ministre, qui répondait, lundi, lors de la séance des questions orales à la chambre des députés, au président du Groupe du progrès socialiste, Rachid Roukbane, qui l'interrogeait sur les mesures prises pour améliorer la situation des bibliothèques marocaines, a rappelé qu'il s'agit effectivement pour son département d'une priorité, qui constitue un des fondements de la nouvelle politique culturelle du pays. Le Maroc culturel, a-t-il fait savoir, est fier de son patrimoine en la matière, dont en premier lieu la Bibliothèque nationale, qui renferme plus de 35.000 manuscrits, la bibliothèque d'Al Qaraouiyne (4.000 manuscrits) et la bibliothèque générale de Tétouan (3000 manuscrits). Dans le cadre de l'organisation annuelle du prix Hassan II des manuscrits, a-t-il ajouté, plus de 35.000 manuscrits appartenant à des particuliers ont été découverts. Selon le ministre, la préservation et la valorisation de ce patrimoine sont érigées en priorité par son département qui œuvre pour la restauration et la rénovation de la bibliothèque d'Al Qaraouiyne et de la bibliothèque générale de Tétouan, la construction d'un nouveau siège de la bibliothèque nationale et de la bibliothèque de Benyoussef de Marrakech, la création de laboratoires photographiques numériques et micro filmiques régionaux, l'entretien et la restauration des manuscrits dans la bibliothèque nationale de Rabat, la bibliothèque d'Al Qaraouiyne, la bibliothèque générale de Tétouan, et la bibliothèque de Benyoussef à Marrakech. Le projet porte aussi sur la finalisation d'un index sur papier et sur support numérique concernant le patrimoine bibliothécaire, la saisie numérique d'un grand nombre de manuscrits et la création d'un réseau électronique de tous les index des manuscrits répertoriés au Maroc. Evoquant les allégations d'une agence de presse étrangère au sujet de la destruction de gravures rupestres sur le site de Yagour dans le Haut Atlas (Commune de Arbaa de Tighedouine), le ministre a tout d'abord démenti une telle information, précisant que les Marocains sont fiers de ce patrimoine qu'ils ont de tout temps protégé. Les auteurs de telles allégations, a-t-il dit, ont tenté de porter atteinte à l'image du Maroc, qui vit à l'heure des chantiers de la nouvelle Constitution, venue renforcer et préserver les fondements de l'identité nationale. La gravité de telles manœuvres réside dans le fait qu'elles tentent d'instrumentaliser de fausses données concernant la protection d'un site de gravures rupestres pour ternir l'image d'un Maroc stable, en pleine modernisation. Rendant hommage aux efforts du ministère de la Culture pour la protection et la préservation du patrimoine matériel et immatériel du pays, le président du Groupe du progrès démocratique à la Chambre des représentants a dénoncé la manœuvre et les allégations d'une agence de presse étrangères à propos de la pseudo-destruction des gravures rupestres sur le site du Yagour dans le Haut Atlas. De telles allégations constituent de vaines tentatives de porter atteinte à l'image du Maroc, de véhiculer de fausses informations quant à la stabilité du pays et au climat des affaires positif qui y prévaut, a-t-il ajouté. Selon le député, de telles allégations soulèvent nombre d'interrogations sur les motifs et les objectifs inavoués de leurs auteurs, soulignant que le Maroc n'est pas l'Afghanistan ou le Mali et que la situation marocaine est totalement différente de ce qui se passe en Libye ou en Tunisie où des mausolées et des gravures rupestres ont été effectivement détruites. Et Roukbane de conclure: les Marocains sont «fiers de leurs gravures historiques, qui font partie intégrante de notre patrimoine historique et de notre héritage culturel fondé sur la diversité». «Le Maroc est un pays d'ouverture, de liberté et de tolérance, un pays d'une identité culturelle aux divers affluents, un pays d'une civilisation arabe, islamique authentique et amazighe». Dans un communiqué rendu public à l'issue de la publication des fausses informations sur la pseudo-destruction des gravures rupestres sur le site du Yagour dans le Haut Atlas, le ministère de la Culture avait fait savoir que le Maroc dispose de nombreuses aires rupestres, qui s'étendent sur de vastes espaces, dans nombre de régions du Royaume et plus particulièrement dans la région du Haut Atlas (Oukaïmeden, Yagour, Jebal Rat) et dans les régions pré-sahariennes (Figuig, Errachidia, Zagora, Ouarzazate, Tata, Guelmim) et sahariennes (Smara, Aousred). Ces aires rupestres constituent une composante essentielle du patrimoine archéologique national dont les plus anciennes gravures remontent à l'époque préhistorique. Compte tenu de l'importance de ce patrimoine, le ministère de la Culture a procédé, depuis 1977, à l'inventaire général du patrimoine rupestre, ainsi qu'à son analyse et à la publication de nombreuses études scientifiques sur ce sujet, ajoute le communiqué. Le ministère a également procédé à la mise en place d'un système de surveillance de sites majeurs, et à la création de conservations des sites rupestres situés dans les provinces de Zagora, de Tata, de Smara et de Guelmim, précise-t-il.