Les efforts crédibles et sérieux consentis par le Maroc pour le règlement de l'affaire du Sahara ont été salués en Grande-Bretagne, ou les mercenaires du Polisario continuent d'essuyer de sérieux revers. Si le gouvernement de coalition dirigé par le parti conservateur a continué d'apporter son soutien aux efforts de l'Onu en vue de parvenir à une solution politique mutuellement acceptable, le parlement britannique a souligné son adhésion à l'initiative d'autonomie présentée par le Maroc en vue de clore définitivement un dossier qui continue de miner le processus d'intégration dans la région de l'Afrique du nord. Dans un rapport préparé à l'occasion des élections législatives, tenues le 25 novembre dernier au Maroc, la Chambre des Communes (chambre basse du parlement de Westminster) a souligné que “le Maroc a proposé une initiative sérieuse pour faire avancer les négociations (sur la question du Sahara), en offrant une autonomie au territoire sous souveraineté marocaine”. Pour corroborer sa position, la Chambre des Communes a rappelé que M. Peter Van Walsum, ancien Envoyé personnel du Secrétaire général de l'Onu pour la question du Sahara, avait conclu en 2009 que “l'indépendance n'était pas une option réaliste” pour régler la question. Le parlement britannique a souligné que le gouvernement du Premier ministre David Cameron, tout en soutenant les efforts du Secrétaire général de l'Onu et de son Envoyé Personnel visant à parvenir à “une solution politique négociée”, considère le plan d'autonomie présenté par le Maroc comme “une contribution sérieuse et crédible à ces efforts”. Le printemps arabe renforce la position du Maroc Par ailleurs, think-tanks et observateurs ont souligné que le Maroc, fort des réformes politiques qu'il a courageusement mises en Œuvre, a été conforté dans ses positions par les événements que la région arabe a connus dans le contexte du printemps arabe. L'Economist Intelligence Unit a pertinemment noté que les positions marocaines ont été renforcées, en particulier dans le dossier du Sahara, suite aux développements survenus dans la région. “Le Maroc a gagné confiance dans sa position, offrant un plan d'autonomie et une décentralisation à la région du Sahara”, a dit le think-tank. La même évaluation a été faite par Chris Barham, membre de l'Association Internationale des Etudes Stratégiques (ISSA), qui a souligné que le vaste programme de réformes économiques et politiques mis en Œuvre par le Maroc dans la totalité de son territoire rend obsolètes les thèses séparatistes du Polisario. M. Barham, qui s'était rendu au Maroc pour observer le déroulement du scrutin du 25 novembre dernier, a expliqué à la MAP que son séjour lui a permis de prendre connaissance, sur le terrain, des progrès socio-économiques réalisés dans les provinces du sud où la population vit dans la paix et la sécurité, contribuant à l'essor de tout le Royaume. Le processus de développement économique et politique mené par le Maroc dans tout son territoire parle de lui-même, une situation qui ne laisse aucun doute quant à la marocanité des provinces du sud. “A travers ce que j'ai constaté sur place et au vu des développements positifs au Maroc et de la situation régionale en général, les séparatistes du Polisario n'ont plus aucune raison d'être”, a dit M. Barham. Sérieux camouflet des séparatistes au parlement britannique Les observateurs retiendront comment les séparatistes du Polisario ont été laminés lors d'une rencontre au parlement britannique, lorsque des intervenants qui devaient en principe défendre leur thèse fallacieuse ont reconnu les avancées indéniables du Maroc dans le domaine de la réforme politique et démocratique. Paul Whiteway, qui dirige le groupe “Independent Diplomat”, une entité qui soutient le Polisario, a tenté en vain de présenter l'élan de démocratisation que connait la région arabe depuis le début de l'année comme “une aubaine” pour les séparatistes de faire entendre leur voix. L'intervenant n'a eu de choix que de reconnaitre les avancées indéniables du Maroc dans le domaine de la réforme politique et démocratique, quand il a souligné que le Royaume “a répondu avec succès aux revendications de réformes”. “Les réformes, initiées par le Maroc et approuvées par référendum, ont été largement saluées par la communauté internationale”, a-t-il reconnu, rappelant que les pays occidentaux et à leur tête les Etats-Unis “considèrent le Maroc comme modèle pour les pays de la région”. D'autres experts, dont Mme Catriona Drew, conférencière en droit international à la London School of Oriental and Africain Studies (SOAS) ont estimé que l'autonomie peut servir comme forme d'autodétermination. Rappelant que le Conseil de sécurité de l'Onu avait qualifié de “sérieux et crédible” le plan d'autonomie que le Maroc a mis sur la table après une impasse ayant duré des années, répondant ainsi à l'appel de la communauté internationale à trouver une alternative à l'option référendaire dont l'inapplicabilité a été prouvée, l'expert a rejoint la conclusion à laquelle était parvenu M. Peter Van Walsum que “l'indépendance n'est pas une option réaliste”. Le rôle subversif du Polisario dénoncé Par ailleurs, des journalistes, des analystes et des parlementaires britanniques ont dénoncé les agissements subversifs de la gente séparatiste dans la région de l'Afrique du nord et au Sahel. Ainsi, le député Mark Pritchard, du parti conservateur, au pouvoir, a dévoilé le soutien des mercenaires du Polisario aux forces de l'ancien régime libyen et leur implication dans la répression pratiquée par ce régime contre les innocents. Se référant à un rapport de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN), le parlementaire a indiqué que des centaines de mercenaires du Polisario ont combattu dans les rangs des forces loyales à l'ancien dirigeant libyen, Mouammar Kadhafi. Les grands journaux britanniques dont le Daily Telegraph et the Independent ont relayé des informations selon lesquelles la majorité des mercenaires recrutés par l'ancien régime libyen étaient membres du Polisario. La presse britannique a dénoncé les séparatistes qui ont conclu un accord avec l'ex-homme fort de Tripoli pour lui fournir des centaines de mercenaires, avec l'assentiment de l'armée algérienne qui les a assistés pour traverser la frontière via un corridor discret et sécurisé. L'implication avérée du Polisario dans le rapt de ressortissants occidentaux dans la région du Sahel a également été dénoncée par des analystes britanniques, qui ont vu en cela un indice sur les dangers qui guettent la région en raison des agissements des séparatistes et leurs liens de plus en plus clairs avec les organisations terroristes.