Projet de loi de finances 2013 Les grandes lignes du projet de loi de finances 2013 sont désormais tracées. Nizar Baraka, ministre de l'Economie et des finances, vient d'en dévoiler les objectifs et les orientations majeurs. C'était lors d'un conseil des ministres présidé par SM le Roi, jeudi dernier à Marrakech. C'est une nouvelle approche projet avec résultat qui devrait prendre le devant pour réaliser les objectifs chiffrés arrêtés par le gouvernement, à savoir un taux de croissance de l'ordre de 4,5% et un déficit contenu à 4,8%. L'économie sociale requiert une attention particulière dans le prochain Budget. Le Fonds d'appui à la cohésion social sera alimenter davantage et la généralisation du RAMED clôturée. Le projet de loi de finances 2013 présenté jeudi lors du Conseil des ministres présidé par le Souverain s'inscrit dans le cadre global du programme gouvernemental et des hautes directives royales. Selon Nizar Baraka, la priorité du projet de budget porte sur la poursuite des réformes structurelles nécessaires, l'amélioration de la gouvernance et le rétablissement des équilibres macroéconomiques et financiers. Elle porte aussi sur la mise à niveau de la compétitivité de l'économie nationale et la réduction des disparités sociales et sectorielles. Ainsi, pour arriver à un taux de croissance de 4,5%, il faut d'abord préserver le niveau actuel de l'investissement public. L'accent sera spécialement mis sur la rentabilisation des investissements de l'Etat et sur leur valorisation. L'Argentier du Royaume devra néanmoins attendre 2016 pour retrouver un déficit budgétaire de l'ordre de 3%. Pour l'année prochaine, l'on table sur un déficit de 4,8% du PIB avec des promesses de réduction et de rationalisation des dépenses publiques. Vu le poids actuel de la compensation, l'on promet également une véritable réforme de la Caisse de compensation et ce, dans les meilleurs délais. Même si ce choix est rendu on ne peut délicat dans une conjoncture de crise marquée par le renchérissement des cours mondiaux des matières premières et produits alimentaires. Sans toutefois oublier la facture pétrolière qui atteint des niveaux record. Baraka a par ailleurs souligné le maintien des avoirs extérieurs à 4 mois d'importations des biens et services. Pour cela il a évoqué un certain nombre de mesures, notamment l'établissement des contrats de croissance avec les entreprises, le renforcement des stratégies sectorielles en faveur de l'export, visant à s'inscrire dans de nouveaux contrats programmes dans des secteurs à forte capacité d'exportation et à réduire le contenu en importations au niveau des investissements publics. Le projet de loi de finances accorde de même un intérêt spécial au social, via la facilitation de l'accès aux services de santé de base (RAMED) et au logement, le renforcement des mécanismes de solidarité et l'amélioration des conditions de vie de la population en milieu rural et dans les zones enclavées. Il est aussi question de l'élargissement de la base des bénéficiaires du programme d'aide monétaire en faveur de la scolarisation des enfants démunis et l'appui direct aux familles des personnes à besoins spécifiques. La lutte contre l'analphabétisme et l'accès équitable à l'éducation figurent aussi dans le projet de loi de finances 2013. La question qui se pose est de savoir si le gouvernement a les moyens de ses ambitions et comment pourrait-il répondre à tous ces besoins sans pour autant sacrifier l'emploi et la création des richesses.