Le gouvernement compte passer en 2013 à une approche projet avec une gestion axée sur les résultats, dans le cadre du projet de loi de finances 2013 qui s'articule autour de 3 principaux objectifs portant sur la mise en œuvre des réformes structurelles nécessaires et l'amélioration de la gouvernance, tout en veillant au rétablissement des équilibres macroéconomiques et financiers, a assuré le ministre de l'Economie et des finances, Nizar Baraka. "Il s'agit en premier lieu d'atteindre un taux de croissance de 4,5 pc, en maintenant le niveau d'investissement de l'Etat avec une nouvelle approche visant essentiellement à améliorer la rentabilisation des investissements déjà réalisés et d'avoir un meilleur contenu au niveau de ces investissements pour une meilleure valorisation des effets produits", a déclaré à la MAP M. Baraka. "Le deuxième objectif concerne la réduction du déficit budgétaire à 4,8 pc du PIB afin d'atteindre un déficit de 3 pc du PIB à l'horizon 2016, en améliorant les moyens devant assurer rationalisation et efficience de la dépense publique", a affirmé M. Baraka. "Le maintien des avoirs extérieurs à 4 mois d'importations des biens et services, constitue un objectif prioritaire dans le nouveau projet de loi qui a tenu à intégrer un certain nombre de mesures", a-t-il noté. Le ministre a expliqué que ces mesures visent à avoir des contrats de croissance avec les entreprises, à renforcer et accélérer les stratégies sectorielles en faveur de l'export, à s'inscrire dans de nouveaux contrats programmes dans des secteurs à forte capacité d'exportation et à réduire le contenu en importations au niveau des investissements publics. Ce projet de loi vise également un certain nombre de réformes structurelles, notamment la réforme de la caisse de compensation, de la justice, de la loi organique des finances, des décrets sur le marché public, et des retraites, a-t-il ajouté. Le projet de loi de finances a réservé une place spéciale au social, à travers la facilitation de l'accès aux services de santé de base et au logement, le renforcement des mécanismes de solidarité et l'amélioration des conditions de vie de la population, notamment en milieu rural et dans les zones enclavées. Dans ce même cadre, les ressources du Fonds d'appui à la cohésion sociale seront renforcées pour lui permettre de finaliser la généralisation du RAMED, l'élargissement de la base des bénéficiaires du programme d'aide monétaire en faveur de la scolarisation des enfants démunis et l'appui direct aux familles des personnes à besoins spécifiques. Les moyens financiers du Fonds de développement rural et des zones de montagne seront renforcés ainsi que ceux du Fonds Solidarité habitat dont le champ d'intervention sera étendu aux habitats menaçant ruine. Par ailleurs, de nouveaux dispositifs sont prévus pour renforcer le contenu de la croissance en emploi.