«Les droits des réfugiés et demandeurs d'asile: entre la réalité et la loi» est le thème d'une session de formation organisée à Oujda, les 12 et 13 juin, par la section marocaine d'Amnesty International. Cette session de formation, la deuxième du genre après celle organisée au profit des avocats de la région de Tanger-Tétouan, s'inscrit dans le cadre des activités d'Amnesty International-Maroc marquant la commémoration de la Journée mondiale des réfugiés (20 juin). Elle est destinée notamment aux organisations de la société civile dans l'Oriental qui s'intéressent aux questions des migrants et des réfugiés. Cette rencontre connaît aussi la participation de Médecins sans frontières, de représentants du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) au Maroc, d'universitaires et d'autres associations. Les débats visent à favoriser l'échange d'expériences, examiner la situation de la migration et d'asile, et s'informer des solutions proposées par le HCR pour le règlement du phénomène des flux migratoires provenant d'Afrique subsaharienne, a indiqué le directeur général d'Amnesty International-Maroc, .Mohamed Sektaoui. Il s'agit également de formuler des propositions en guise de contribution à la mise en place d'un cadre juridique national régissant les questions de la migration et d'asile, a-t-il ajouté dans une déclaration à la presse, rappelant que le Maroc a ratifié la convention de 1951 relative au statut de réfugié et le protocole y afférent. Sektaoui a salué dans ce sens l'esprit d'ouverture et les avancées enregistrées par le Maroc à tous les niveaux, plus particulièrement en matière de protection des droits de l'Homme, ainsi que les efforts déployés pour faire face aux effets de la migration, soulignant toutefois l'importance de définir des lois qui soient plus adaptées aux conventions internationales sur les réfugiés. L'atelier constitue également une occasion pour sensibiliser les associations de la société civile sur le rôle qu'ils peuvent jouer en matière de défense et d'assistance des migrants et des réfugiés, et ce dans la cadre de la consécration des droits de l'homme dans le Royaume, a-t-il encore ajouté. Un exposé sur les activités du HCR au Maroc présenté à l'ouverture de cet atelier souligne que le Maroc a été le premier pays africain à accueillir le personnel du HCR en 1959 et à autoriser l'ouverture d'une délégation honoraire en 1965, a expliqué M. Marouane Tassi (HCR-Maroc), rappelant que le Haut commissariat et le gouvernement marocain ont signé un accord de siège le 20 juillet 2007, ce qui a permis l'ouverture d'une représentation à part entière. Les objectifs stratégiques du HCR au Maroc consistent à renforcer «les mécanismes de protection pour les demandeurs d'asile et les réfugiés dans le cadre d'une approche globale de gestion des flux migratoires mixtes», à mettre en place «des solutions durables permettant aux réfugiés de vivre dignement, dans le respect de leurs droits fondamentaux», et à développer les «capacités des interlocuteurs institutionnels et celles des partenaires de la société civile dans l'offre de services de protection et d'assistance aux réfugiés et demandeurs d'asile», indique-t-on dans cet exposé.