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Aziz Daouda : «L'improvisation et l'innovation mal inspirée ont trop duré »
Publié dans Albayane le 12 - 08 - 2012

A Londres, la fédération marocaine avait aligné une trentaine d'athlètes. Et pourtant, la moisson a été maigre. Pire encore, s'il n'y avait pas la médaille d'Iguider, on aurait eu un zéro pointé. Aziz Daouda, ancien DTN et directeur technique de la Confédération Africaine d'Athlétisme (CAA), dresse le bilan de cette participation et nous livre ses impressions et son analyse de la situation.
Que pensez-vous de la prestation des athlètes marocains aux Jeux Olympiques ?
Je ne pense pas que la prestation n'a pas été la même pour tout le monde. Il faut attendre la fin des épreuves pour une évaluation définitive.
D'abord chapeau bas à Iguider qui dans l'ambiance que l'on sait s'en est bien tiré, alors qu'il montrait un manque manifeste de forme par rapport à son niveau de l'an passé. En tous les cas, il a été un excellent stratège puisqu'il a bien caché son jeu.
On ne l'a vu que très peu sur les meetings, deux seulement je pense. Il va maintenant tenter le doublé en prenant part aux 5000m ce qui est très courageux de sa part.
En moins de 24 heures, il a remporté le bronze des 1500m et a participé le lendemain matin aux éliminatoires des 5000m. Il a été excellent sur ce 5000m alors que ces coéquipiers sur cette épreuve ont été très très loin de leur niveau de qualification.
Deux athlètes dopés aux JO, c'est du jamais vu. A votre avis, pourquoi le dopage a pris une telle ampleur au Maroc ?
Toutes les études confirment que les sportifs recourent au dopage dans des cas très précis : sportifs en fin de carrière sans grandes satisfactions, sportifs en mal de performances, sportifs ayant perdu confiance en leurs moyens, sportifs ne croyant plus en leur milieu de préparation. Depuis quelques années, je constate comme vous qu'il y a plus de cas. La question est de savoir qui est responsable, qui doit prendre les mesures qui s'imposent. Nous sommes dans un pays où les lois sont claires. Nul ne peut exercer un métier ayant une connotation médicale sans qualification et nul ne peut administrer ou commercialiser un produit médical sans qualification et autorisation réglementaire. Le dopage, il faut le rappeler, est en fait le détournement de médicaments de leurs utilisations thérapeutiques normales. Je dis cela parce que je suis convaincu que ce ne sont certainement pas les médecins des équipes nationales qui s'amusent à cela. Eux sont formés et connaissent très bien le sujet et la réglementation.
L'échec qu'a connu l'athlétisme vous a-t-il surpris ou pensez-vous que cela a été prévisible ?
Nous sommes en roue libre depuis quelques années déjà. Beaucoup de spécialistes marocains et étrangers avaient prédit cette situation.
Il est facile de constater que seuls les athlètes déjà là avant 2006 sont encore performants. Iguider est là depuis le début des années 2000 à titre d'exemple. Il a été champion et vice champion du monde juniors avec comme entraîneur Sahere Abdelaziz...
Que faut-il faire pour remettre l'athlétisme national sur les rails sachant que dans le passé ce sport était le seul pourvoyeur de médailles aux JO ?
D'abord, il ne faut pas considérer l'athlétisme sur le même pied d'égalité que les autres sports au Maroc. Il est le seul pourvoyeur de titres mondiaux véritables pour notre pays depuis toujours. Pour ce qui est des JO, nous avons en caisse 22 médailles olympiques : 19 remportées par des athlètes. Pour dépasser vite cette situation et redresser la barre, il faut revenir d'urgence et sans tergiverser aux fondamentaux. Le sport est un métier composé de 17 sous métiers. L'improvisation et l'innovation mal inspirées n'ont que trop duré. Nous avons une très large expérience dans la préparation des athlètes avec des moyens marocains et une stratégie mise au point chez nous, dont beaucoup se sont inspirés avec bonheur.
Au lieu d'être fiers de cela, de préserver l'acquis et de capitaliser dessus, on a été cherché autre chose...sans fondement ni technique ni science.
Alors que nous étions heureux et nous vantions que les médailles marocaines étaient les moins coûteuses au monde. Tellement le système était rodé et efficace. Même l'IAAF s'est inspiré de notre système pour créer des centres de hautes performances un peu partout dans le monde.
Des athlètes n'ont même pas réalisé le minima alors que d'autres ont abandonné. Trouvez-vous ce genre de comportement normal ?
Juste une correction, tous ceux et celles présents aux Jeux ont réalisé des minimas pour se trouver là. Quand à l'abandon je pense qu'il n'y en a eu que deux : celui étonnant de B'tisam Lkhouad aux 1500m et celui de Soumaya Laabani au marathon.
On peut parler de contre performances pour nombreux athlètes mais je pense que dès le départ, l'ambiance n'était plus à la consécration. Pour cela, il faut vraiment dire bravo à Iguider.


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