Le Maroc a fait du développement des énergies renouvelables un pari pour concilier croissance économique et protection de l'environnement, se taillant, ainsi, une place dans la cour des grands.Conforté par ses gisements importants en énergies renouvelables, notamment pour le solaire et l'éolien, le Royaume a affiché une volonté inébranlable pour atténuer sa dépendance énergétique et porter à 20 pc sa part d'énergies renouvelables dans la production d'électricité en 2012. Pour concrétiser cette volonté, le pays, qui participe au Plan solaire méditerranéen dans le cadre de l'Union pour la Méditerranée, a réalisé des projets qui ne passeront pas inaperçus. La centrale thermosolaire d'Ouarzazate est l'un de ces projets réussis qui se veut le fruit d'une persévérance louable et d'un travail de longue haleine. Cette centrale, une étape importante pour la réalisation du Plan solaire national qui prévoit le déploiement d'une capacité de production d'énergie solaire de 2.000 MW d'ici 2020, devrait éviter l'émission de 240.000 tonnes de C02. Cet objectif prouve l'engagement solennel du pays qui a adhéré à plusieurs conventions internationales de protection de l'environnement dont le protocole de Kyoto qui insiste sur la réduction des émissions de six gaz à effet de serre (CO2, le méthane, l'oxyde nitreux, les hydrofluorocarbones, les hydrocarbures perfluorés et l'hexafluorure de soufre). D'autres projets solaires à Ain béni Mathar, Foum Loued, Boujdour et Sebkhat Tah sont en cours de qualification et feront du bouquet énergétique national un fleuron. Le déploiement de ces projets dépend du succès du projet de la centrale d'Ouarzazate et d'une bonne application dans la R&D, avait déclaré à la MAP, le président du directoire de l'Agence marocaine pour l'énergie solaire. Après la qualification des sites, "nous pouvons passer à la phase suivante qui consiste à étudier la meilleure configuration technique et le meilleur montage du projet avant son déploiement", avait indiqué M. Mustapha Bakkoury. Outre son soleil envoûtant, le Maroc a été encouragé par ses vents pour lancer un programme ambitieux qui prévoit la construction de cinq parcs à Taza, Koudia Al Baida (Tétouan), Tanger II, Tiskrad (Laâyoune) et à Boujdour. Ces parcs porteront la puissance électrique d'origine éolienne à 2.000 MW en 2020. Le Parc de Taza, dont la mise en service est prévue en 2014, sera réalisé par un consortium mené par le Français EDF Energies Nouvelles, en partenariat avec le groupe japonais Mitsui & Co. D'une puissance de 150 MW, le projet éolien de Taza sera équipé de 50 turbines du groupe français Alstom, d'une puissance unitaire de 3 MW. En outre, le pays prévoit l'extension de la station thermique de Jorf Lasfar (20 km d'El Jadida) dont la capacité sera élevée à 2.056 MW et de mettre en service celle de Safi en 2014. Le Maroc prévoit aussi la construction de deux centrales hydrauliques : le complexe El Menzel-Mdez (sud-est de Sefrou) et la Station de transfert d'énergie par pompage (STEP) Abdelmoumen (Agadir), totalisant une puissance de 550MW. Ce sont donc tant d'efforts qui permettront au Maroc de se distinguer sur la scène internationale. Il faut juste entretenir la flamme et souhaiter un bon vent à tous ces projets.