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Amrani lors d'une rencontre abritée par la Brookings Institution : «Les réformes au Maroc sont la consolidation d'un processus antérieur au Printemps arabe»
Le ministre délégué aux Affaires étrangères et à la coopération, Youssef Amrani, a affirmé, mercredi à Washington, que les réformes initiées au Maroc, sous l'impulsion de SM le Roi Mohammed VI, s'inscrivent dans le cadre d'un processus de consolidation antérieur au Printemps arabe. “Ce processus irréversible de réformes substantielles et de consolidation des acquis démocratiques a commencé bien avant le Printemps arabe, dans le cadre d'une approche inclusive qui érige le développement humain au rang des priorités", a souligné le ministre, lors d'une rencontre abritée par la Brookings Institution, l'un des prestigieux think tanks de la capitale fédérale américaine. M. Amrani, qui effectue une visite de travail de deux jours à Washington, a affirmé, à ce propos, que le Maroc et les Etats-Unis partagent la même vision pour ce qui est des changements que connait la région du Moyen-Orient et d'Afrique du nord, comme en témoigne l'action concertée que mènent les deux pays au Conseil de sécurité dans le but de trouver une sortie de crise en Syrie. Evoquant les relations intra-maghrébines, le ministre a souligné l'"impérieuse nécessité" d'édifier une intégration “cohérente" en droite ligne des aspirations des peuples de la région, en insistant qu'une telle dynamique requiert l'ouverture des frontières pour garantir la circulation des biens et des personnes, dans une logique de complémentarité vertueuse. Le défi de l'intégration entre les pays du Maghreb passe impérativement par un investissement substantiel et soutenu dans l'élément humain et le développement socioéconomique, mais également à travers une stratégie collective à même d'immuniser la région contre la menace d'Al-Qaeda dans le Maghreb Islamique (AQMI), a fait observer M. Amrani. “La menace d'AQMI doit être prise au sérieux par la communauté internationale", a-t-il insisté, en mettant en garde contre la mainmise de la franchise d'Al-Qaeda sur les routes du trafic de tous genres, dont celui de la cocaïne qui envahit, dans des proportions alarmantes, les pays européens. Abordant la question syrienne, M. Amrani a rappelé que le Royaume Maroc avait été, au Conseil de sécurité, à l'avant-garde des efforts visant à adopter une résolution à même d'assurer une sortie de crise et de mettre fin à l'effusion de sang, ajoutant que la communauté internationale doit continuer de faire pression sur le régime Assad, “afin d'éviter à la région une catastrophe d'une grande ampleur". Cette rencontre a été marquée par la participation d'éminentes personnalités américaines, dont l'ancien Conseiller à la sécurité nationale du Président George H. Bush, Brent Scowcroft, le vice-président de la Brookings Institution et ancien sous-secrétaire d'Etat en charge de la région MENA, sous l'administration Clinton, Martin Indyk, de représentants d'instituts de recherches tels que le Saban Center, Aspen Institute et le Center for Strategic and International Studies, ainsi que de l'ambassadeur du Maroc à Washington, Rachad Bouhlal. Auparavant, Youssef Amrani avait eu des entretiens avec des responsables à la Maison Blanche, dans le cadre du “dialogue politique constant et fréquent" entre le Maroc et les Etats Unis.