L'augmentation de la demande sur le poisson devenu si cher pour nos tables lors du mois sacrée de ramadan a fait que certains marchands dictent leur propre loi au détriment du consommateur. « Les poissons, c'est juste pour les contempler. Pas plus », ironise une dame, dimanche dernier, au souk de la kasbah de Mohammedia. En fait, les prix des poissons ont battu tous les records et ce dès les premiers jours du ramadan. Certains citoyens ont été obligés de faire demi-tour, incapable de se payer même un kilo de merlan ou de sole. Les tarifs affichés par les marchands dépassent largement la capacité pécuniaire du citoyen lambda. Pour le merlan et le sole, les prix varient entre 90 et 100 DH le Kilo. Quant aux crevettes, leur prix s'est multiplié par deux en s'élevant à 120 DH le Kilo au lieu de 60DH. Idem pour le calamar dont le prix du kilo s'établissait à 130DH. Et enfin les sardines, vendues à 20DH le kilo. « Des prix exorbitants », comme le souligne Bouâaza Kharati, président de la fédération marocaine des droits du consommateur. Expliquant les facteurs d'une telle augmentation, Kharati pointe du doigt la politique du gouvernement de Benkirane qui a procédé à l'augmentation des prix des hydrocarbures. « En fin de compte, c'est le contribuable qui paie les affres de la décision gouvernementale », martèle-t-il. Toutefois, l'augmentation des prix des hydrocarbures n'est pas forcément l'unique variable explicative. La multiplicité des intervenants dans le secteur, notamment les intermédiaires, fait que le marché demeure assujetti aux magouilles de ces derniers. Ainsi, la mise en place du système HACCP qui responsabilise tous les intervenants dans le circuit de production et de distribution demeure une condition sine qua non pour assainir les marchés. Le poulet à 32 DH le kilo Par ailleurs, les prix du poulet chez le charcutier ont enregistré une augmentation faramineuse allant de 28 à 32 DH le kilo. Certainement la canicule qu'a connue le royaume ces derniers jours a fait flamber le prix du poulet. Selon toujours Kharati, « la canicule a provoqué plus de 10% de mortalité parmi les volailles. Et ce n'est pas tout. L'aliment de bétail a connu lui aussi une augmentation de 70 centimes le Kilo, ce qui constitue une première ».