Désormais, les députés risquent de faire les frais de leur manque d'assiduité. L'actuel règlement intérieur de la Chambre des représentants prévoit de mesures contre l'absentéisme, dont la mise en application ne saurait tarder. Les absences non justifiées seront dorénavant sanctionnées et ce conformément à l'actuel règlement intérieur. Pour dissuader les parlementaires et les obliger à assumer leur tâche, le bureau de la première Chambre va opérer des prélèvements sur leurs indemnités en cas d'absence non justifiée. « Les journées d'absence sans motif valable sont déduites du montant de l'indemnité mensuelle allouée au Représentant », prévoit d'ailleurs l'article 40 du règlement. Et ce n'est pas tout puisque le Président de la Chambre des représentants annoncera les sanctions en séance publique. Les noms des absents seront publiés au bulletin interne de la chambre et au Bulletin officiel. Les députés devront justifier leurs absences par un écrit. Trois justifications sont retenues : maladie, mission parlementaire à l'étranger ou activités locales pour les députés ayant un mandat dans le conseil municipal, communal ou régional. Ces mesures visent à lutter contre ce phénomène qui nuit au fonctionnement du parlement. Que ce soit pour la majorité, ou que ce soit pour l'opposition, l'absentéisme est fort préjudiciable. Les députés doivent être présents et suivre l'actualité. Ce n'est malheureusement pas le cas. Souvent quelques dizaines de parlementaires seulement se déplacent à Rabat pour assister aux séances réservées aux questions orales et écrites dans les deux Chambres. Si le quorum était nécessaire pour ouvrir la séance, l'institution ne pourrait même pas fonctionner. Pis encore, des projets de loi engageant l'avenir du pays ne sont approuvés des fois que par une infime minorité de députés. La Chambre des représentants compte 395 parlementaires. Elle est la première Chambre du Parlement. Les membres de la Chambre des représentants sont élus pour cinq ans au suffrage universel direct. Le Parlement siège pendant deux sessions par an. La première session commence le deuxième vendredi d'octobre. La seconde session s'ouvre le deuxième vendredi d'avril. Le fonctionnement des deux Chambres a toujours souffert de l'absence des députés. Aujourd'hui, le Parlement est appelé à se pencher sur un certain nombre de réformes. S'il est difficile d'éradiquer les mauvaises habitudes, autant en diminuer l'ampleur.