Le droit de partage, la liberté de la création artistique sont les principaux thèmes de «Casablanca - Open Taqafa» de la rencontre prévue pour cet après- midi au Boultek à Technopark. L'événement qui consiste en la rencontre des communautés d'artistes, de créateurs, de développeurs autour du «Creative Commons». Le « CC » n'est autre que la version culturelle et artistique de l'Open Source, vu que ce dernier terme est utilisé particulièrement dans le monde de l'informatique et du logiciel. Il est, d'abord, une organisation à but non lucratif pour proposer une solution alternative légale aux personnes souhaitant libérer leurs œuvres en utilisant les droits de propriété intellectuelle standards de leur pays, jugés trop restrictifs. L'organisation a créé plusieurs licences, connues sous le nom de licences Creative Commons (CC). Ces licences, selon leur choix, restreignent seulement quelques droits (ou aucun) des travaux, le droit d'auteur étant plus restrictif. Et comme a dit Hugo au 19éme siècle « Si l'un des deux droits, le droit de l'écrivain et le droit de l'esprit humain, devait être sacrifié, ce serait, certes, le droit de l'écrivain, car l'intérêt public est notre préoccupation unique », L'art et la culture sont toujours et doivent rester, toujours, un bien commun à toute l'humanité. Bien évidement, il reste toujours important de tuteler son travail par des droits d'auteur mais sans pour autant priver les autres. Donc, cet après-midi, à partir de 15h, OpenTaqafa proposera des rencontres ouvertes et des débats autour de ces thèmes, ainsi que des concerts de musique créés à partir de Workshops, fonctionnant à partir du principe du Creative Commons, pour le lancement et la promotion d'une initiative locale dans ce sens. Le programme de la journée se présentera ainsi : à 15h une projection qui va lancer le débat autour de la CC au Maroc et ailleurs. Après, une première discussion portant l'intitulé « La culture du partage à l'âge des médias sociaux » sera lancée entre les divers participants de cette rencontre, enchainant ensuite avec le deuxième thème : « De l'histoire... le logiciel libre » où on discutera le passage qu'a fait l'Open Source pour devenir un concept culturel ainsi que les transformation qu'il a connues, les participants discuteront juste après le « crowdfunding » ou le financement participatif, un type de financement fait pour garantir la liberté des créateurs et leurs créations. La journée clôturera sur trois concerts de musique portant le label « CC » sur lesquels des artistes, instrumentistes, chanteurs, littéraires et écrivains ont travaillé à partir de créations d'autres artistes pour promouvoir et faire la démonstration de ce qu'on peut faire avec ce principe. Et comme le principe repose essentiellement sur le partage, l'événement l'est aussi puisque l'entrée et la participation sont gratuites. Dimanche, un autre événement suivant la même logique aura lieu aux anciens abattoirs de Casablanca : « Souk Bambara ». Il s'agit d'un marché de troc basé sur le principe du Peer to Peer et ouvert à tout individu, association, ou structure commerçante à la recherche de personnes intéressées par le troc d'un objet, d'un bien ou d'un service. Le temps d'un dimanche, Souk Bambara offrira un espace de rencontre, d'échange et de commerce citoyen avec la volonté de contribuer au développement d'une société plus solidaire et équitable par la promotion de la pratique du troc. Le mode d'emploi est assez simple : venez avec ce que vous avez à échanger, ce que vous pouvez porter et de la craie de couleur pour écrire sur les murs.