Une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Union du Maghreb arabe (UMA) axée sur la sécurité aura lieu lundi à Alger. Cette réunion se tient à l'invitation du gouvernement algérien, a annoncé mercredi le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel. «L'Algérie avait pris l'initiative d'appeler à la tenue de cette réunion, qui est la première de ce genre au niveau maghrébin, pour traiter des questions de sécurité», a indiqué M. Messahel, cité par l'agence algérienne APS. Les travaux «porteront sur l'examen des menaces à la sécurité du Maghreb, leur évaluation et la définition des grands axes de coopération dans ce domaine», a-t-il précisé. Cette réunion, qui verra la participation du secrétaire général de I'UMA, se tient conformément à la décision du Conseil des ministres des Affaires étrangères, tenue à Rabat le 18 février dernier, a indiqué le ministre. Au delà des débats sur la coopération sécuritaire, une grande responsabilité repose sur les cinq ministres des Affaires étrangères maghrébins. C'est celle de relancer l'Union du Maghreb arabe pour qu'elle ne reste pas comme une coquille vide. En février dernier, les ministres des affaires étrangères des cinq pays de l'UMA se sont rencontrés à Rabat autour de la problématique de l'intégration socio-économique de l'UMA. A l'issue de cette réunion, les ministres des affaires étrangères des pays de l'UMA ont annoncé la tenue du prochain sommet, en Tunisie avant fin 2012. De même, ils ont souligné la nécessité d'intensifier les coordinations et les consultations, de coordonner les points de vue concernant l'initiative arabe sur la Syrie, de réitérer le soutien au peuple palestinien. Les ministres ont également souligné la nécessité de redynamiser les structures de l'Union, de consolider les acquis et de mettre en œuvre des mécanismes des consultations politiques, en vue d'insuffler une nouvelle dynamique à l'intégration maghrébine. Il faut dire que l'édification d'un espace maghrébin a toujours été une priorité de la politique étrangère du Royaume du Maroc. Les grands rendez-vous de ce processus se sont déroulés au Maroc. Cela a débuté par la création, en 1948, du comité pour la libération du Maghreb autour de résistants marocains, algériens et tunisiens, puis à Tanger, en 1958, par la Conférence des partis politiques maghrébins, et couronné à Marrakech, en 1989, par la création de l'Union du Maghreb Arabe (UMA). Le Maroc est guidé dans ce choix par une réelle volonté de contribuer, aux côtés de ses partenaires maghrébins, à reconstruire l'unité arabe, en amorçant l'assainissement des relations maghrébines, et en s'engageant dans une nouvelle ère plus tournée vers l'avenir. Sur la base de ce constat, le Maroc inscrit l'unité maghrébine comme une option stratégique de sa politique extérieure, en apportant toute sa contribution à la réalisation de l'idéal maghrébin. Dans la conjoncture actuelle, les relations intermaghrébines ne répondent pas aux exigences et aspirations des peuples de la région. L'intégration maghrébine, qui demeure une nécessité incontournable, est encore marginale comparativement aux autres entités régionales. Le Maroc, qui a toujours œuvré pour consolider ses relations avec les pays maghrébins, demeure convaincu que le dialogue constitue la voie idoine pour mettre un terme aux différends prévalant dans la région, permettant ainsi une relance dans le processus d'intégration intermaghrébine.