L'Union marocaine du travail (UMT) s'est déclarée étonnée suite à l'arrestation de deux de ses membres dans le cadre de l'affaire de Taoufik Ibrahimi, ancien D.G da la Comanav, affirmant qu'il s'agit d'un grave dérapage portant atteinte aux droits et libertés syndicaux dans notre pays. Dans un communiqué rendu public, la centrale syndicale a considéré que les combats menés par le syndicat des ports et de transports maritimes n'avaient aucun intérêt que celui de défendre les droits et revendications légitimes des travailleurs du secteur concerné. La même source souligne que l'UMT a toujours placé l'intérêt national du pays avant toute autre considération quelconque tout en soulignant que les organes syndicaux ont déjà prévenu les autorités compétentes que les tensions qu'a vécues le port de Tanger sont dues essentiellement à la mauvaise gestion et au non-respect des droits des travailleurs par certaines entreprises opérant dans le secteur. Par ailleurs, le dit syndicat a appelé à placer cette affaire dans son vrai cadre sans toucher aux droits des travailleurs et ce conformément aux dispositions de la Constitution et des conventions internationales de l'OIT, notamment les conventions 78, 87 et 531 qui garantissent la protection des représentants syndicaux. Aussi, l'UMT a appelé à « l'octroie de liberté provisoire pour les deux frères détenus avec la garantie d'un procès équitable », lit-on dans le communiqué du secrétariat national. Rappelons que le procureur général près la Cour d'appel de Salé a affirmé, mardi, que le « juge d'instruction près cette juridiction a donné ses ordres pour le placement en détention préventive de six individus pour leur implication présumée dans la préparation d'actes de sabotage visant des structures portuaires, des bateaux et la sécurité intérieure de l'Etat ». Les six prévenus sont Taoufik Ibrahimi, l'ancien PDG de la société, Mohamed Rami, un ancien du ministère des Pêches et de la Marine marchande, Abderrahim Mendour, ex-DRH de la Comanav, Saïd El Hireich, S.G du syndicat des dockers et Mohamed Chamchati, secrétaire général des marins. La liste comprend également Mohamed Ben Abdellah et Hassan Meziani. Un septième prévenu a été également placé sous contrôle judicaire. Ainsi, le juge d'instruction chargé des crimes financiers près la Cour d'appel de Salé a ordonné, mardi, après achèvement de l'enquête préliminaire, le placement en détention préventive à la prison locale de Salé des mis en cause dans cette affaire. Ils ont été présentés, mardi matin, par la Brigade nationale de la police judiciaire de Casablanca (BNPJ) devant le procureur général près la même juridiction.