La récente rencontre dans un amphithéâtre bondé d'Agadir, du secrétaire général du PPS, avec presque un millier de citoyens dont une bonne partie était composée de «sinistrés» des démolitions émaillant un certain nombre de logements non réglementaires, suscite une halte à plus d'un titre. Au-delà de son caractère usuel auquel le parti n'a de cesse de s'atteler au service des citoyens, cette manifestation entachée de chahuteurs malintentionnés dont ont profité, comme à l'accoutumée, certains canards mercantiles, avides de «sensationnel», pour s'abreuver de la misère des gens, a encore une fois confirmé la véracité et la détermination du choix du PPS prôné, au sein de l'actuelle équipe gouvernementale. «Si votre problématique ne m'intéressait pas, je ne me hasarderais pas à venir vous écouter et tenter de trouver des solutions à vos malheurs», rétorquait Nabil Benabdallah aux flots humains endoloris, au lendemain de leur désastre. Cette démarche de proximité qui n'est pas, du reste, de tout repos, a poussé le leader du parti du livre à se déployer à fond pour décrisper les tensions, tout en tenant un discours rationnel, loin de toute surenchère populiste. C'était difficile à entreprendre pour une frange de populations frappée par le dénuement, habituée à des mensonges et des affabulations de la part des imposteurs spéculatifs, des agents d'autorité malfrats et des élus en quête de voix électoralistes. «Je sais que vous n'avez pas besoin maintenant de paroles, mais d'issues plausibles à vos problèmes !», reconnait-il, devant des foules désemparées. C'est bien cela donc, l'authenticité de l'option de PPS, celle d'enfourcher la plus âpre des alternatives, au lieu de se réfugier «traitrisement» dans les velours de l'autre camp. Lors de cette soirée «rocambolesque», envenimée par les casseurs malhonnêtes, on a beau s'époumoner, rouspéter et conspuer, le ministre de tutelle n'abdiquait guère aux torpilles saccageuses, ne renonçait point au respect des doléances, ne se dérobait pas devant les responsabilités de la continuité de l'Etat. Quelqu'un d'autre aurait, sans nul doute, craqué face à cette avalanche des réquisitoires agressifs et se serait éclipsé sans demander son reste. L'offensive était ardue et attendue. Mais, la réplique était également persuasive et réaliste. Il ne fallait surtout pas fuir les drames ni débiter les esquisses fallacieuses. En responsable avéré, le dirigeant du PPS est parvenu à tirer son épingle du jeu et, de ce fait, riposter à tout un chacun marqué de réticence, de dédain ou de myopie quant à la justesse du choix du PPS d'intégrer le gouvernement. «Nous avons confiance en vous et votre parti saura nous épargner les souffrances, vous nous parlez vrai !», finirait par jubiler l'assistance, fort conquise par le verbe et l'analyse tangibles de leur interlocuteur, toujours intransigeant sur les principes et les valeurs.