C'est aujourd'hui mercredi que se tient le premier congrès international sur l'arganier, en présence de nombreux organismes, experts, professionnels et institutionnels qui débattront, durant trois jours d'affilée des caractéristiques et problématiques de cette plante emblématique. Inutile de rappeler cette singularité dont elle jouit, à travers le temps et l'espace. Les qualités diététiques, nutritives et cosmétiques qui dépassent toutes les frontières constituent le point de mire de toutes les communautés planétaires. Etant donné ces valeurs indéniables, l'espace de l'arganeraie est considéré comme un cadre de développement durable intégré impliquant les efforts de différents acteurs qui se fixent comme objectif principal : l'équilibre écologique et socio-économique des zones forestières et péri-forestières de l'arganeraie. Les défis d'assurer la coordination, la cohérence et l'intégration des programmes d'intervention de tous ces acteurs sont dorénavant assurés par l'Agence Nationale de Développement des Zones Oasiennes et de l'Arganier (ANDZOA). Cette structure travaille d'arrache pied pour s'acquitter de cette tâche ardue et garantir la pérennité et la place de choix qu'il occupe à travers l'histoire. Du point de vue scientifique, l'arganier a fasciné plusieurs chercheurs marocains et étrangers, qui se sont penchés depuis plusieurs années sur l'étude des aspects liés à sa biologie, ses exigences éco-géographiques, son environnement socioculturel et ses vertus. Différentes recherches ont ainsi traité les aspects liés à la variabilité génétique de l'arganier, la caractérisation morphologique et physiologique des populations d'arganiers, l'évaluation de la diversité génétique sur la base de marqueurs moléculaires, la germination, la production de plants, la culture in-vitro, la tolérance au stress abiotique, la domestication de l'arganier, la valorisation de l'huile d'argan, les impacts socio-économiques et développement durable. Cependant, l'application des résultats de ces recherches au niveau du terrain reste confrontée à plusieurs difficultés liées principalement à l'absence de coordination. Pour répondre à cette problématique et afin d'assurer une meilleure coordination des programmes de recherche, ce congrès international, sous le thème central : « Les acquis et perspectives de la recherche sur l'arganier » entame déjà aujourd'hui ses travaux et s'étendront jusqu'au 17 décembre 2011 à l'hôtel Framissima Les Dunes d'or d'Agadir. L'objectif du congrès est le partage des connaissances scientifiques et techniques entre les spécialistes de la communauté scientifique nationale et internationale, les gestionnaires forestiers, les acteurs économiques et les utilisateurs. Cette démarche participative contribuera, sans doute, à la consolidation d'un plan d'action visant le développement de la filière de l'arganier sur des bases scientifiques solides. Ce premier congrès, qui se veut un rendez-vous annuel de concertation et de coordination entre tous les acteurs intervenants dans la filière de l'Arganier, est organisé en partenariat avec le Ministère de l'Agriculture et de la Pêche Maritime, le Haut Commissariat aux Eaux et Forêts et l'Institut National de Recherche Agronomique.