Les quelques 451.953 lycéens marocains n'ont plus que trois jours, avant le rendez-vous capital des épreuves du baccalauréat, qui se dérouleront mardi, mercredi et jeudi prochains. Les résultats de cette session normale ne seront pas connus avant le 23 juin, date de la tenue des délibérations. Cette année, le Bac 2012 revêt un caractère particulier qui tient compte de la nouvelle donne politique et sociale du pays, après la nouvelle Constitution, et les mesures prises pour baisser drastiquement le taux des échecs scolaires. Et si sur le plan des chiffres, il faudra noter une hausse sensible (+ 18,2% par rapport à la première session de 2011 dont 19,1 % de candidates qui totalisent plus de 47% de l'ensemble) des candidats, tous segments confondus, il faudra s'attendre à un taux de réussite conséquent, notamment lors de la session de rattrapage prévue les 7-8 et 9 juillet. Surtout que le nouveau ministère de l'Education nationale a décidé de tenir compte, lors de la session de juillet, des meilleures notes obtenues lors de la session normale. Cela poussera les non chanceux, après accès aux notes obtenues lors de la session de juin, de se concentrer davantage sur les matières où ils n'auraient pas réussi de bonnes notes. C'est une première au Maroc qui traduit la volonté du pays à éviter les «punitions» inutiles qui sanctionnaient les candidats n'ayant pas décroché le Bac en première session. Parallèlement, le ministère a déclaré la guerre à la triche, qui, hélas, s'est fortement, installée dans nos lycées. Les examinateurs seront intraitables sur la présence des téléphones cellulaires et autres matériaux pouvant favoriser la fraude lors des examens (smartphones, baladeurs MP3, etc.). Les yeux seront donc braqués sur la mise en pratique de cette décision qui devra exclure les non méritants qui ne fournissent pas l'effort de la préparation et tablent sur la médiocrité et la triche pour prendre la place d'autres candidats qui ont, au moins, la qualité d'être honnêtes et de tenter de réussir sans recours à la fraude. Rien que ces deux mesures permettront de rectifier le tir d'un examen ouvrant la voie à la vie universitaire qui reste très sélectif et ouvert aux moins méritants pour avoir peiné à sanctionner la fraude aux examens. Par ailleurs, le ministère a poursuivi l'expérience entamée l'année dernière avec le site http://www.taalim.ma qui permet aux candidats au baccalauréat de s'informer sur les conditions de déroulement des examens. Un «guide du candidat» est mis à leur disposition pour répondre à leurs interrogations et éclairer certaines questions qu'ils peuvent se poser. Cette année, comme la précédente, les bacheliers bénéficient de la messagerie «taalim.ma», une plateforme Internet lancée par ministère dans le but est, d'abord, de leur donner une information précise sur les documents relatifs à la préparation des examens. La même messagerie leur permettra de recevoir les résultats des examens. Signalons enfin que, outre le site internet du ministère, plusieurs sites ont promis de publier les résultats du Baccalauréat 2012.