De nos jours, les sociologues, les chercheurs, les historiens, les philosophes et autres ONG observent stricto sensu des approches foncièrement compréhensives à l'égard des enfants. Depuis des lustres, ces derniers n'ont jamais eu de cesse quant à demeurer profondément au cœur des débats des nations. A tel enseigne que toute la planète s'était investie pour décréter et ériger le 20 novembre de chaque année comme journée internationale de la défense et de la promotion des droits de l'enfant. A tous vents, le Maroc n'est pas demeuré en reste. Bien plus, à la démarche citoyenne, il a fait du 25 mai, la journée nationale de l'enfant, brisant ainsi le silence sur cette catégorie juvénile, la plus vulnérable de la société. Aujourd'hui, le Maroc célèbre en grande pompe cette journée. A grand boucan, le ton est donc donné contre toutes les formes d'exactions et d'usurpations des droits et libertés inaliénables de ces enfants, consignés parfois comme une «chose» ou tout simplement «la petit chose». Au Kawkab de Marrakech, il existe un autre son de cloche, incongru au demeurant. Et pour cause ! N'ayant pas eu la main heureuse pour présider aux destinées de la Ligue du Sud de football lors des récentes élections, les responsables du club se sont rabattus sur le centre de formation des jeunes de Bab Doukala. Ne faisant pas dans la dentelle, ils sont partis en croisade contre ces innocents et juvéniles de ce centre en leur interdisant toute compétition au palier de la Ligue du Sud et partant de la FRMF. En somme, on vient de dépouiller ces enfants de leur droit aux loisirs et compétitions pour la simple et unique raison que le verdict des urnes avait tourné le dos au candidat du Kawkab. Ces sanctions arbitraires au demeurant font la part trop belle aux supplices des parents et à la désillusion totale des encadreurs et des éducateurs médusés par ce comportement aberrant des responsables du club. Tout en émoi, l'opinion sportive Bahjaouie n'est pas demeurée en reste du cortège des indignés. Partout, l'air se veut froissant et révoltant à plus d'un titre. Et autant dire à ce palier, que les dirigeants actuels se trouvent hélas, à des années lumières du plan d'action nationale pour l'enfant «P.A.N.E» dont la vision 2006 - 2015, porte sur le thème «un Maroc digne de ses enfants». Comme ils sont en rupture de bon avec la philosophie et la stratégie de l'observatoire national des droits de l'enfant « O.N.D.E ». Et comme cerise sur le gâteau, le parlement de l'enfant, véritable école d'initiation à la démocratie, au civisme et à la tolérance, est venu couronner en seigneur, les énergies des uns et des autres. D'ailleurs, les anciens dirigeants du club Bahjaoui, se sont toujours inscrits dans le droit fil de l'épanouissement des enfants de ce centre. A dessein d'apporter une valeur ajoutée à ce dernier et de développer chemin faisant, les qualités morales et sportives de ces jeunes, ces responsables ont crée une section dénommée «Al Kachchaf Al Kawkabi» véhiculée par des colonies de vacances et de scoutisme. De nos jours, cette période est malheureusement révolue. Tout marche à reculant. Cependant, à l'heure ou le Maroc ne cesse de consentir de grands efforts dans sa lutte contre la précarité et l'exclusion sociale aux sportifs des enfants, les responsables du KACM verbalisent leur pépinière à cause de la défaite de leur candidat aux élections à la présidence de la Ligue du Sud. A l'heure où toute la société civile, dans ses composantes, adhère sans réserve à l'initiative du développement humain, les dirigeants actuels du KACM tournent le dos aux jeunes de leur centre. Et dire comment le Kawkab compte réaliser le retour en division des grands… Il est vrai que les sanctions frappant ce centre risquent de jeter ces jeunes en pâture à la débauche si ce n'est aux prêches obscurantistes de certains esprits chagrinés. Plaise ou n'en déplaise à certains, l'enfant a besoin de respect… d'attention… d'amour…et… d'être écouté. Aussi, à l'occasion de la célébration, en ce 25 Mai, de la journée nationale de l'enfant, on ne peut qu'entonner et reprendre les refrains des ONG «Matkich…Ouladna».