La Banque Mondiale (BM) a salué, jeudi, les «acquis indéniables» de la première phase de l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH), lancée en mai 2005 par SM le Roi Mohammed VI, tout en réaffirmant son appui à la phase 2 de cette initiative qui vise à atténuer l'exclusion sociale dans les communautés rurales et urbaines du Royaume. Le soutien financier et technique de la Banque Mondiale à la phase 2 de l'INDH «s'étendra à l'ensemble des régions, provinces et communes qui ont été couvertes sous la précédente opération de support», souligne l'institution de Bretton Woods dans un rapport intitulé : «Revue des systèmes de gestion environnementale et sociale dans l'INDH», réalisé dans le cadre de l'identification des axes et modalités d'appui de la Banque à cette deuxième phase lancée en juin dernier. L'étude de cette institution financière internationale qui siège à Washington, relève que l'INDH 2 vise la consolidation des programmes de la phase précédente, en mettant l'accent sur la «qualité» et la «pérennité» des projets financés et la promotion des microprojets générateurs de revenus et d'emplois stables. Le rapport note aussi que l'INDH 2 a augmenté le nombre de ses sous-programmes de quatre à cinq, alors que le budget alloué à cette initiative est passé de 1,2 milliard de dollars sur cinq ans pour la phase initiale, à 2,1 milliards sur cinq ans pour la seconde phase. L'INDH 2 comporte ainsi une extension de la portée géographique et budgétaire de l'Initiative, ajoute-t-on de même source, notant que le nombre de communes et de quartiers ciblés passe ainsi de 667 dans la phase 1, à 1.231 pour la phase 2. Et de relever qu'au niveau institutionnel, la plateforme de l'INDH 2 prévoit la création de coordinations régionales de développement humain et l'intégration dans le comité de pilotage des représentants des départements de la santé, de l'éducation et de l'habitat. Il ressort également du rapport de la Banque Mondiale que l'INDH 2 comporte des «risques modérés d'impacts négatifs sur l'environnement et la société en raison de la nature et de la taille relativement petite des sous-projets financés, ainsi que l'existence d'outils de gestion sociale et environnementale appliqués au niveau des sous-projets». La Banque Mondiale fait observer, à cet égard, que les Systèmes de Gestion Environnementale et Sociale du Programme (SGESP) mis en œuvre lors de la phase 1 avaient été élaborés à travers un Plan de Gestion Environnementale et Sociale, qui s'appuie sur un cadre réglementaire et législatif, une organisation institutionnelle, des procédures et des outils et un système de monitoring, soulignant que leur introduction dans l'INDH et à travers l'ensemble du territoire national, a apporté une véritable contribution en termes de connaissances et capacités en la matière. L'appui de la Deuxième Phase de l'INDH sera structuré, d'un commun accord entre la Banque Mondiale et le gouvernement marocain, par le biais d'un instrument de financement appelé «Programme pour les Résultats»(PPR), et qui sera dirigé par la Politique Opérationnelle (PO 9.00) de la Banque. Dans le cadre de l'opération proposée, l'appui de la Banque portera sur trois des cinq sous programmes de l'INDH, à savoir le sous programme de lutte contre la pauvreté en milieu rural, celui de lutte contre l'exclusion sociale en milieu urbain, et le sous programme transversal. Outre le prêt de 100 millions de dollars destiné à soutenir l'exécution de l'INDH durant la période 2007-2010, la Banque mondiale contribue à cette initiative à travers une assistance technique et son expérience internationale des programmes de développement communautaire participatif ainsi qu'à travers ses activités de renforcement de capacités, selon la même source. Le soutien donné par la Banque à l'INDH se manifeste ainsi par l'étroite collaboration avec le comité de pilotage de l'INDH, la coordination nationale de l'INDH au sein du ministère de l'intérieur et l'observatoire national du Développement humain. Cette initiative s'inscrit pleinement dans la Stratégie de coopération (CAS) de la Banque mondiale avec le Royaume du Maroc, qui se donne pour second objectif «d'améliorer les conditions de vie des pauvres et des vulnérables» et de permettre la «promotion d'un accès plus large aux services de base, programmes sociaux et opportunités économiques dans les poches de pauvreté et de vulnérabilité». Depuis 2005, l'INDH a financé plus de 20.000 sous-projets et touché plus de 4,6 millions de bénéficiaires, dans 264 quartiers urbains et 403 communes rurales.