Le projet de loi organique relative à la Chambre des représentants n'en finit pas de susciter des débats. Après son adoption dans la douleur au niveau des deux Chambres, le Conseil constitutionnel vient de faire des retouches à des points jugés inconstitutionnels. Deux points ont été supprimés par les sages du Conseil constitutionnel, selon des sources concordantes. L'un concerne l'incompatibilité entre mandat de parlementaire et plus d'une présidence d'un Conseil régional ou communal, alors que l'autre porte sur la députation que perd un parlementaire s'il est désigné membre du gouvernement. C'est dire que le parlementaire aura le droit de se présenter à la présidence du Conseil régional, comme il pourrait prendre les commandes d'une mairie ou d'une commune urbaine. Selon les mêmes sources, le projet de cette loi organique, tel que validé par le Conseil constitutionnel sera publié au Bulletin officiel, sans qu'il ne soit revu par les députés des deux Chambres. Après la validation de ce projet de loi organique durant tout le circuit, les nouvelles lois sur les partis devraient atterrir au Conseil constitutionnel après leur approbation lundi par la Chambre des conseillers. Le débat marathon au sein de l'Hémicycle n'est pas achevé. Le mardi après-midi, la Chambre des représentants devait tenir une séance plénière en vue de valider les projets de lois organiques portant successivement sur la Chambre des Conseillers et l'élection des membres des conseils des collectivités territoriales. Ces projets de loi, selon les dispositions de la nouvelle Constitution, devraient être approuvés par la majorité absolue du Parlement. Le ministère de tutelle avait programmé cette séance plénière vendredi dernier, juste après la cérémonie d'ouverture du Parlement. Mais les députés ont quitté les lieux, juste après le discours du SM le Roi. Seuls 103, sur les 325 que compte la première Chambre, sont restés sur place. Ils ont démontré, une autre fois, le sens d'irresponsabilité, d'indifférence et du je-m'en-foutisme. Selon les mêmes sources, des contacts auraient eu lieu entre le ministère de l'Intérieur et les chefs des groupes parlementaires en vue d'assurer la présence de ceux qui sont élus normalement pour être à l'Hémicycle en vue de légiférer à la nation. Cela montre que le discours royal prononcé vendredi devant le Parlement serait tombé dans de sourdes oreilles des députés, dont plusieurs sachent pertinemment qu'ils ne retourneraient plus à l'Hémicycle.