Comme attendu, le Raja de Casablanca a raté une nouvelle fois sa sortie en Ligue des Champions. Il s'est complètement compliqué la vie. L'élimination est à l'horizon. Les Verts sont désormais bons derniers avec un compteur à 2 points et 0 but sur les quatre matches disputés en phase des groupes. Deux défaites à l'extérieur et deux nuls à domicile dont le dernier face au club nigérian d'Enyimba ne sont guère satisfaisants pour avoir une place au Carré d'AS. Peut-on dire que le Raja est cliniquement mort ou en coma continue après l'état de réanimation survenu au lendemain de son départ raté en prévision de la nouvelle saison ? Ce qui est claire pour le moment c'est que le Raja est tout à fait différent de celui du club champion du Maroc, la saison écoulée, ou celui ayant remporté plusieurs titres africains dont la Ligue des Champions trois fois. Il n'a rien fait pour évoluer et améliorer son niveau pour aller jusqu'au bout ou du moins, dans le cas contraire, quitter la compétition africaine, la tête haute. En plus de l'élimination précoce en Coupe du Trône et la défaite en ouverture du championnat national, le club rajaoui se dirige tout simplement vers la sortie par la petite porte de la Ligue des Champions. S'il devra se ressaisir pendant les deux matches qui lui restent encore à jouer, au Cameroun devant le Coton Sport qui l'a tenu en échec lors du premier match à Casablanca avant de conclure face à Al Hilal du Soudan qui l'a battu à Omdurman, le Raja devra seulement penser au sursaut d'orgueil mais sans perspective pour un club piqué au vif, un club qui n'est plus favori et qui ne fait plus peur à ses concurrents. Le club a tout simplement échoué dans sa mission africaine et ses responsables doivent assumer et s'assumer. La logique stipule que toutes les composantes rajaouies sont derrière cet échec du club, pourtant donné favori auparavant. Dirigeants, entraîneurs, joueurs, adhérents et même supporters et autres supports médiatiques… chacun doit faire un pas en arrière et réviser ce qu'il a fait pour son club. Certainement qu'ils sauront tous présenter leurs autocritiques. A commencer par les dirigeants qui n'ont pas pu faire l'essentiel pour doter l'équipe de véritables pièces de rechange à savoir les recrutements nécessaires. Sachant bien qu'ils ont libéré les deux seules pièces maitresses du groupe, Mohcine Metoualli en fin de saison et Omar Nejdi, bien avant d'atteindre les objectifs escomptés. Les dirigeants ont également brillé par une autre grande bévue, ils ont cru nécessaire de rempiler avec l'entraîneur M'Hamed Fakhir sans avoir renouvelé le contrat d'un an expiré après le sacre en championnat national et l'arrivée en phase des groupes de la compétition africaine. Fakhir qui a favorisé l'augmentation de son salaire et ses primes pour continuer le périple africain tout en se cachant derrière les faux prétextes de recruter une dizaine de nouveaux joueurs, a préféré abandonner le club en pleine concentration et à moins d'une semaine du premier match décisif de la phase des groupes. Les joueurs, eux aussi, ont leur part de responsabilité. Certains d'entre eux sont indisciplinés et se comportent comme des patrons tels Metoualli, Hassan Taïr, Amine Rbati.... D'autres titularisés alors qu'ils sont faibles, ils ont été derrière les échecs multipliés de leur équipe comme Oulhaj en défense, Salhi, Souari et autre Lambarki… absents sur toute la ligne en attaque. Certains adhérents sont aussi en ligne, ils ne font que créer la zizanie. Au lieu de jouer leur rôle comme il faut, ils mettent les bâtons dans les roues et continuent à agir en « Hayahas ». Même chose pour certains supporters du club qui ne demandent que les résultats positifs. Effectivement, le Raja est en crise de résultats. Pour pouvoir surpasser le passage à vide et sortir du tunnel, les responsables du club doivent reconnaître leur échec et revoir leur méthode de travail afin de pouvoir sauver ce qui peut l'être encore, sinon rendre les comptes et jeter l'éponge. Les joueurs, eux, devront changer d'esprit et de mentalité. Le staff technique doit réussir le déclic psychologique le plus tôt possible. En somme, pour rebondir et faire preuve de plus d'audace dans un avenir proche, les Verts doivent garder confiance, le potentiel existe, seulement il faut avoir plus de patience pour que le groupe chasse le signe indien et les jeunes espoirs lancés dans le bain puissent prendre leur chemin le plus normalement possible. C'est ce qu'il faut inculquer à toute la famille rajaouie. Il faut comprendre que l'élimination en Champion's League fait partie du jeu, elle n'est ni la première ni la dernière. Et ce n'est d'ailleurs pas la fin du monde. Quand on tombe il faut essayer de se lever, c'est faisable, c'est possible… C'est ce qu'il faut faire lors de la prochaine ligue des champions qu'il faut préparer dès aujourd'hui… sous la houlette de l'actuel entraîneur, Ilie Balaci, qu'il ne faut pas changer. La stabilité technique a son rôle primordial pour la préparation et le rebondissement d'un club engagé sur plusieurs fronts…