Le Conseil Supérieur de l'Education, de la Formation et de la Recherche Scientifique vient de livrer les résultats de la première enquête au Maroc sur «l' Insertion professionnelle des lauréats de l'enseignement supérieur ». Réalisée par L'Instance Nationale d'Evaluation auprès du Conseil (INE-CSEFRS), elle est riche en informations et en enseignements sur les réalités socioéconomiques de ce secteur clef du développement économique et sociale. L'enquête a concerné 9899 lauréats de la promotion 2014 et qui ont été interrogés de manière rétrospective en 2018, indique un communiqué reçu par le journal « Al Oâmk ». L'analyse des résultats révèle que quatre ans après la sortie des établissements de formation, plus des deux tiers (69,4%) des diplômés de l'enseignement supérieur sont en situation d'emploi, 13,3% sont à la recherche d'emploi (chômage), 9,4% sont en situation de reprise ou de poursuite d'études et 7,9% sont inactifs et ne suivent ni études ni formation. Ces taux varient selon le genre, les composantes d'enseignement supérieur, le type de diplôme et le domaine d'études. L'enquête fait un distinguo entre les diplômés au chômage et ceux inactifs, ce qui pourrait signifier que le taux global du chômage des diplômés de l'enseignement supérieur est, en fait, de l'ordre de 21.2% (13.3 + 7.9). A retenir également, le taux d'activité des diplômés de l'enseignement supérieur privé (83.3%) qui reste supérieur à celui des universités publics (81.3%). Mais ce sont les établissements ne relevant pas des universités qui offrent le plus de chances aux étudiants de trouver un travail au Maroc avec un taux de 96,7%. Le salaire mensuel net moyen des lauréats des établissements universitaires à accès ouvert de 2014 lors de leur premier emploi ne dépasse pas 4.959 dirhams. Le premier salaire mensuel net moyen perçu par les lauréats du secteur public oscille autour de 6.061 dirhams dans le secteur public, 5.379 dirhams dans le secteur semi public et 4.237 dirhams dans le secteur privé. En moyenne, les diplômés de l'enseignement supérieur, toutes composantes confondues, mettent environ 10,8 mois à trouver leur premier emploi. Cet indicateur montre les difficultés d'accès des jeunes diplômés à l'emploi. Il est relativement élevé parmi les diplômés des universités et dans une moindre mesure parmi les diplômés de la formation professionnelle post bac (10,3 mois) Une étude remarquable à plusieurs titres pour les différents acteurs et décideurs.