Le journal français Mediapart persiste dans ses accusations contre le Maroc concernant sa supposée implication dans une affaire d'espionnage via le logiciel israélien « Pegasus ». Sans aucune preuve concrète des liens entre le Maroc et cette affaire, Mediapart avance dans un communiqué, reçu par le journal « Al Oâmk », que « l'enquête judicaire confirme les preuves techniques de l'espionnage ». Le communiqué explique que deux journalistes de Mediapart ont été entendus, jeudi soir, par la justice française dans le cadre de l'enquête préliminaire ouverte suite à leur plainte contre X déposée après les révélations des articles de « Forbidden Stories » et d'Amnesty International. Ces révélations avaient, pour rappel, concerné plusieurs pays à travers le monde avec une liste de cibles potentielles du logiciel « Pegasos » qui comprend les numéros d'environ 180 journalistes, 600 hommes et femmes politiques, 85 militants des droits humains ou encore 65 chefs d'entreprise. Selon Mediapart, les téléphones portables de ses deux journalistes ont été infectés par ce logiciel espion. Les auditions ont eu lieu au siège de l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI) à Paris, autorité rattaché au secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale.. A noter que le Maroc a déposé une plainte pour « diffamation et dénonciation calomnieuse » contre 3 médias français: Mediapart, Le Monde et Radio France et contre l'association Amnesty International. Le gouvernement marocain avait, fermement, démenti avoir acquis « des logiciels informatiques pour infiltrer des appareils de communication » et déploré un « procès d'intention médiatique, infondé et visiblement créé de toute pièce pour déstabiliser la relation diplomatique profonde entre le Maroc et la France».