La capitale du Souss sauvée par les marchés saoudien et russe et les nationaux. Marrakech réclame plus de dessertes aériennes. La bonne fréquentation durant les fêtes de fin d'année sera sans effet sur le résultat final. Ne demandez pas aux hôteliers de vous faire le bilan de 2012. La question les étonne. Pour la plupart d'entre eux l'année a été encore plus mauvaise que la précédente ou, au mieux, pareille. Si l'on excepte, en effet, les deux premières destinations nationales que sont Marrakech et Agadir, mais aussi Casablanca et la station balnéaire Mazagan, les autres villes comme Tanger, Fès ou Saïdia ont continué de souffrir. En attendant les chiffres officiels qui sont toujours en cours de traitement au niveau du ministère et de l'Observatoire du tourisme, la tendance dessinée par les professionnels est loin d'être positive. Pour Marrakech qui, signalons-le au passage, a fait le plein pendant quatre jours (du vendredi 28 au lundi 31 décembre), l'année 2012, sans être catastrophique n'a pas été satisfaisante. Selon une estimation de quelques professionnels, aussi bien les arrivées que les nuitées dans les établissements d'hébergement classique devraient fléchir de 10%, et le taux d'occupation stabilisé à 46%, c'est-à-dire comme en 2010. Ce taux d'occupation est à nuancer car les établissements qui sont agressifs au niveau commercial et présents de manière soutenue sur internet affichent un taux d'occupation dépassant les 50%, voire frôlant les 60% pour ceux qui sont adossés à de grands groupes. Mais, comme le soulignent les professionnels de la ville ocre, sans une intensification des dessertes aériennes, la destination aura du mal à rentabiliser ses 53 000 lits hôteliers classés. Mazagan s'accroche au Mice: En revanche, les professionnels d'Agadir, qui ont aussi longtemps dénoncé l'insuffisance du nombre de dessertes aériennes, semblent satisfaits, du moins au niveau du Conseil régional du tourisme (CRT), du score de la ville considéré comme «record historique» avec 810 559 arrivées à fin décembre ayant généré plus de 4 millions de nuitées. Ce record, la capitale du Souss le doit à un renouvellement partiel de ses marchés émetteurs, notamment le marché russe qui enregistre des arrivées et des nuitées en hausse de 19,33% et 37,32%, et le marché saoudien qui s'est respectivement amélioré de 45,30% et 55,21% par rapport à 2011. Le marché espagnol s'est aussi bien comporté malgré la crise : les arrivées se sont appréciées de 17,63% et les nuitées de 4,76%. Le marché national qui prend une proportion de plus en plus grande dans l'activité de la ville a amélioré ses arrivées et ses nuitées de 6,85% et 12,22%. Quant au taux d'occupation, il a atteint 49%, un niveau que la ville n'avait pas connu depuis longtemps. Mazagan n'a pas encore arrêté son bilan. Mais d'après les premiers chiffres du ministère, elle a réalisé une progression de 12% à fin novembre. Cette station a surtout profité surtout du Mice (meetings, incentives, conférences exibitions).