Mais où sont les opérateurs du tourisme d'Agadir? C'est la question posée par bien des participants lundi dernier, au conseil d'administration du Conseil régional du tourisme de la ville (CRT) Mais où sont les opérateurs du tourisme d'Agadir? C'est la question posée par bien des participants lundi dernier, au conseil d'administration du Conseil régional du tourisme de la ville (CRT). A l'image de l'activité de la station balnéaire, il n'y avait pas grand monde. Les journalistes et autres personnes non membres de l'entité étaient presque plus nombreux que les professionnels du tourisme. Problème de convergence de vues entre les dirigeants du CRT et les acteurs du secteur? Remise en question de l'efficience des actions menées par l'établissement dans cette conjoncture morose? Difficile de dire vraiment ce qui a poussé un grand nombre d'hôteliers à faire la politique de la chaise vide à cette rencontre. Pour certains observateurs, l'approche de la fin de mandat de l'actuel bureau du CRT et la perspective de la mise en place des Agences de développement touristique seraient à l'origine du désintéressement des opérateurs pour l'institution. Pourtant, l'heure est à la cohésion et au travail en synergie. L'activité de la station balnéaire n'est pas véritablement reluisante. Et ce bien que les derniers chiffres communiqués par le CRT font état d'une augmentation en novembre dernier de 12,85% en arrivées et de 15,79% en nuitées comparativement à novembre 2011. Le cumul de janvier à novembre met en exergue une hausse de 3,25% en arrivées et 0,99% en nuitées par rapport à la même période l'an dernier. Ces chiffres cependant ne reflètent pas vraiment la réalité dans la station balnéaire. La destination abrite aujourd'hui des hôtels d'une capacité totale de 1.500 lits fermés car en difficulté financière et des chantiers pourvoyeurs de 2200 lits à l'arrêt. Un grand nombre d'établissements en activité sont par ailleurs quasi-vides et n'arrivent même pas à faire face à leurs charges. D'un autre côté des hôtels n'arrivent à faire des taux de remplissage que grâce à des prix défiant toute concurrence. Ainsi en exemple, des hôtels haut de gamme vendent sur le marché français des packages d'une semaine avion compris à 350 euros par personne. Dans cette situation, de faible activité, les retombées sur les activités annexes de l'hôtellerie sont bien maigres, de l'avis d'un agent de voyage. Beaucoup de restaurants comme le commerce des bazaristes sont à l'agonie. Le soir d'ailleurs la ville est une cité morte en dehors de quelques boites de nuit qui font le plein. Il est donc grand temps de resserrer les rangs pour sortir de la morosité. Cela passe de l'avis de tous par une redynamisation du travail d'équipe avec des objectifs et des missions bien définies.