l'Agence de développement agricole en pilotage. La mise en œuvre du Plan Maroc Vert, qui porte la nouvelle stratégie agricole nationale, est en marche. Une première série d'une vingtaine de projets d'investissements dans le secteur agricole dans le cadre de ce plan est déjà prête. Elle a été menée à maturité par l'Agence de développement agricole (ADA) qui pilote le plan, selon le département de l'Agriculture. Ces projets, qui entrent dans le cadre du pilier I, sont destinés à 8 filières notamment l'olivier, les agrumes et le lait. Ils profitent à 13 régions et mobiliseront des investissements de l'ordre de 6,8 milliards de DH sur 10 ans. Pour les projets d'agrégation, ils concernent plusieurs filières notamment l'Olivier (4), les agrumes (4), le maraîchage (2) et lait (6). S'agissant du pilier II, l'ADA a déjà traité 29 projets pour un investissement de plus de 1,6 MDH sur des périodes variables selon les projets. Ceux-ci concernent les filières de l'olivier (11), du cactus (5), des ovins et caprins (3) du palmier dattier (3), etc. De même, l'agence est intervenue dans le programme de reconversion du cannabis, ajoute-t-on. A ce sujet, pour 2009/2010, on compte déjà 19 projets couvrant près de 9.000 hectares pour près de 176 MDH financés par le Fonds Hassan II pour le développement économique et social. La deuxième tranche du partenariat public/privé autour des terrains Sodea Sogeta a donné lieu à 131 projets sur une superficie globale de 37.171 ha. Les projets sont répartis entre les grands projets filière (38 projets), les projets semences (11 projets) et les petits et moyens projets (82 projets). Le tout pour un investissement global de 7,7 MM DH. Il est à noter que la mise en œuvre du Plan Maroc Vert(PMV) repose en grande partie sur sa déclinaison régionale. A cet effet, il est à rappeler que seize conventions de partenariat relatives aux plans agricoles régionaux ont été conclues en avril dernier entre le gouvernement et les 16 régions du Royaume. Horizon 2020, iles visent la réalisation de 1.400 projets portant sur l'amélioration et le développement des cultures(céréales, des agrumes, de l'olivier, figuier, l'amandier, légumineuses, betterave et canne à sucre, ainsi que la production de viandes rouges, de viandes blanches et du lait de vache, chamelle et de chèvre).On apprend, à titre d'exemple, que le Centre régional d'investissement de la région du Gharb-Chrarda-Béni-Hssen indique que le montant global des investissements attendus dans cette région, à l'horizon 2020, dans le cadre du Plan Maroc Vert, s'élève à 37,8 MMDH, dont 14,7 MM à la charge de l'Etat. Par ailleurs, il est à noter que pour financer les projets menés dans ce cadre, on a mis à contribution le Fonds Hassan II. A ce sujet, une convention-cadre relative à la contribution du Fonds au financement du PMV pour un montant global de 800 MDH sur la période 2009-2012 a été signée avec le gouvernement. Le Fonds contribuera à raison de 200 MDH par an pour le financement des projets de l'agriculture solidaire (pilier II) du PMV. Il est à rappeler que la nouvelle stratégie agricole est axée sur une approche globale destinée à tous les acteurs selon leurs objectifs, sur la base de deux piliers. Le premier pilier porte sur le développement d'une agriculture moderne répondant aux règles du marché en s'appuyant sur les investissements privés, à travers le financement de 700 à 900 projets d'un coût total de 10 à 15 milliards de DH annuellement. Le second concerne le développement d'une approche pour la lutte contre la pauvreté, à travers l'amélioration des revenus des agriculteurs les plus précaires, notamment dans les zones enclavées. Un million d'entreprises agricoles Pour la mise en œuvre du Plan Maroc Vert, il sera procédé au financement de 300 à 400 projets sociaux inscrits dans le cadre d'un plan régional visant la reconversion des agriculteurs précaires dans des activités à haute valeur ajoutée et moins sensibles aux précipitations. Il s'agit aussi d'encourager les projets de production intensive dans les domaines aussi bien de production animale que végétale, à travers l'encadrement des agriculteurs et leur qualification pour avoir un revenu supplémentaire. La dynamisation de ces deux piliers doit être accompagnée d'une refonte du cadre sectoriel par le biais de l'agrégation du foncier et l'adoption d'une nouvelle politique d'irrigation pour la mise à niveau des infrastructures du secteur de l'irrigation moderne, l'amélioration des conditions définissant le cadre du libre-échange dans le domaine d'exportation.