Il est attendu que le Plan Maroc Vert renforce la croissance économique du pays en 2009. Ce plan ambitieux donnera ses premiers fruits à partir de la campagne agricole 2009 dont les prévisions s'annoncent favorables. En présentant les grandes lignes du projet de loi de Finances, le ministre de l'Economie et des Finances a annoncé un renforcement de la part de l'investissement porté à 35% en 2009 et une hausse de 25% de l'investissement public ainsi qu'un taux de croissance de 5,8% en 2009 et de 6,6% en 2012. En effet, il est largement attendu que le Plan Maroc Vert lancé par Aziz Akhannouch, ministre de l'Agriculture et de la Pêche maritime, donne ses premiers fruits dès 2009. Ce plan a été présenté par M. Akhannouch à SM le Roi Mohammed VI, à la veille de l'ouverture du Salon international de l'agriculture du Maroc (SIAM) qui s'est tenu à Meknès en avril 2008. Ce programme est financé par le Fonds Hassan II pour le développement économique et social. Plan Maroc Vert est un plan ambitieux qui veut lever la croissance du secteur agricole. Un plan qui veut donner plus d'opportunités de développement au domaine agricole. Cette vision stratégique étant de faire de l'agriculture un moteur de croissance essentiel dans l'économie marocaine. Ce plan ambitieux nécessite un investissement public colossal sur dix ans. Le secteur agricole représente 15 à 20% du PIB national. L'agriculture est une source d'emploi majeure avec 3 à 4 millions de ruraux travaillant dans le secteur agricole et 60 à 100.000 emplois dans l'agroalimentaire. Ce domaine a une contribution décisive aux grands équilibres macroéconomiques et à la balance commerciale du pays. Il est à noter que le plan agricole «Maroc Vert» a prévu des investissements de 12 milliards de dirhams entre les années 2009 et 2020 dans la région du Tadla-Azilal. Par ailleurs, la stratégie du «Plan Maroc Vert» repose sur deux piliers. L'un dédié à l'investissement et l'autre se focalisant sur l'agriculture sociale. Ce dernier pilier reconnaît une place au petit agriculteur et lui consacre une bonne partie des mesures de relance. Ce volet concerne 300 à 400 projets sociaux et nécessite 15 à 20 milliards de dirhams sur 10 ans en investissement pour financer entre autres, la formation et l'accompagnement de cette catégorie. Quant au second pilier, il concerne les exploitations du moyen et haut de gamme. Il s'agit du développement d'une agriculture moderne à travers des investissements adéquats et un accompagnement institutionnel pertinent. En gros, ce sont des conventions à signer avec des investisseurs et agriculteurs pour le développement de 1.000 à 1.500 projets agricoles à forte valeur ajoutée. Au niveau des réformes institutionnelles, le «Plan Maroc Vert» se base sur deux éléments essentiels. Il s'agit de la création d'une agence nationale pour piloter l'exécution de la stratégie et suivre son évolution. Dans ce cadre, le projet de loi portant sur la création de l'Agence pour le développement agricole vient de passer devant la première Chambre du Parlement en décembre. Cette agence représente l'un des outils les plus importants de la nouvelle stratégie du secteur agricole. Le rôle de cette agence est de mettre en œuvre les programmes du Plan Maroc Vert. Elle assurera aussi la suivie de l'évolution du secteur et d'élaborer des plans à long terme, encourager l'investissement agricole et agro-industriel, etc. En plus de ça, le Plan Maroc Vert prévoit aussi des réformes au niveau du régime du foncier avec une ouverture du foncier de l'Etat à la gestion privée. Une réforme qui a déjà commencé dans certaines zones qui visent à augmenter la productivité du secteur en assurant une gestion moderne et adaptée aux spécificités de chaque zone agricole. La gestion de l'eau est aussi au programme avec une stratégie qui table sur le développement de la gestion déléguée de l'eau, notamment l'irrigation, la collecte, le traitement et éventuellement la mise en place des ouvrages nécessaires. La stratégie de ce plan fera sans exception du secteur agricole un pôle économique de premier plan. Ce plan aura un impact considérable sur la croissance et la lutte contre la pauvreté.