· Le salon de la pêche a démarré le 5 mars · Plus de 15.000 visiteurs attendus C'EST aujourd'hui que le salon de la pêche «Agadir Fish Morocco» ouvre ses portes. Organisée par l'entreprise Iec (International exhibitions & conférences) en partenariat avec la Chambre des pêches maritimes d'Agadir, la rencontre en est à sa sixième édition. Cette année, une centaine d'exposants de divers horizons sont au rendez-vous pour se partager une surface d'exposition de 4.000 m⊃2;, sur la place Bijawane, à proximité du front de mer de la ville. En marge de l'exposition, l'événement sera marqué par des conférences sur le secteur, notamment à l'échelle nationale. Secteur qui, en dehors de ses problèmes endogènes, à savoir des outils d'extraction en partie vétuste, difficultés financières, problèmes sociaux, souffre actuellement d'une conjoncture internationale marquée par une baisse de la demande notamment au niveau des céphalopodes. Selon les professionnels, les cours du poulpe ont fortement régressé (près de 50%). De l'avis de Abdelfatah Zine, directeur de la Chambre maritime d'Agadir, le problème de la flotte hauturière doit être abordé dans le sens d'une refonte de ce segment devenu le maillon faible du secteur. En effet, longtemps qualifié d'activité organisée et performante, la pêche de congélation est aujourd'hui en difficulté. C'est du moins ce qu'indiquent les opérateurs. «Le renouvellement et le redimensionnement des unités de pêche hauturière s'avèrent indispensables», soulignent-ils. «Elle doit être intégrée dans le programme Ibhar avec les moyens adéquats pour sa restructuration: renouvellement et sorties de flotte». Pour eux, il faut également revoir le système de quotas et le programme des repos biologiques pour endiguer les problèmes de commercialisation. De fait, sur ce volet, les professionnels sont pour une réduction des repos biologiques et la mise en place d'un quota annuel. La situation de la pêche côtière et artisanale sera aussi abordée lors des débats. Au niveau de ces deux filières, la mise à niveau d'un grand nombre d'armements est incontournable. A ce sujet, le programme de modernisation et de mise à niveau initié par le département de tutelle devrait, de l'avis d'observateurs, faire l'objet de plus de vulgarisation et de communication en la matière. En attendant, le segment chalutier a pour sa part effectué un renouvellement quasi total de sa flottille de 550 unités. Toutefois les pratiques de pêche irresponsables continuent, à savoir la pêche dans les zones littorales et l'utilisation des engins de pêche prohibés. Au niveau du segment palangrier, dans lequel opère près de 100 bateaux espagnols et portugais dans le cadre de sociétés mixtes, il est nécessaire selon des professionnels d'engager une sérieuse réforme des circuits de commercialisation, pour éviter toute concurrence déloyale. La stratégie élaborée par le ministère, qui ne tardera pas probablement à être dévoilée, apportera sûrement des réponses à tous les problèmes et doléances des opérateurs.