Suite de la diffusion de l'émission scandaleuse et discriminatoire animé Hassan El Fad concernant le « film industrie » à la « Chaîne Une », le 29 09 2007, les acteurs, réalisateurs et cinéastes d'Agadir Souss Massa Draa protestent vivement contre Ali n Production pour avoir délibérément censuré les interviews en tamazight et les extraits des films parlant tamazight. Les acteurs, réalisateurs et cinéastes aussi bien syndiqués que non syndiqués d'Agadir Souss Massa Draa que ceux affiliés au syndicat des acteurs de Ouarzazate, ainsi que le syndicat des artistes plasticiens du Sous Massa Draa, dénoncent unanimement la manipulation de Ali n Production, en utilisant le film industrie (avec l'argent des contribuables) pour marginaliser la langue et la culture amazighe dans la bande d'annonce des trente films réalisés entièrement à Agadir et dans la région du Souss. Ils protestent également contre l'ostracisme dont firent victime les acteurs imazighn invités à cette émission produite par Ali n Production et projetée à la « Chaîne Une ». Ces mêmes acteurs qu'Ali n Production a fait venir d'Agadir à Casablanca, par autocar, pour participer à l'enregistrement de la bande d'annonce des films dans lesquels ils ont tourné en langue amazighe, protestent avec véhémence contre cette production pour les avoir maltraité durant l'heure de la rupture du jeûne du mois de ramadan (sans ftour), au dernier jour de l'enregistrement. Les acteurs, réalisateurs, cinéastes et artistes plasticiens du Souss Massa Draa demandent aux associations et aux mouvements culturels amazighs de protester contre les maisons de production telle qu'Ali n production qui a abusé de la bonne foi des arts et des artistes amazighes pour faire valoir le Film Industrie Arabe au détriment de la langue et la culture amazighes. Afin de protéger le patrimoine culturel amazigh, il est cependant impératif de revoir la politique du doublage des films tournés en langue tamazight, en interdisant le doublage des films amazighs en arabe ou en d'autres langues se contentant de la bénédiction du sous-titrage. D'autre part, il est important de surveiller le budget alloué à un producteur de films. L'expérience vécue avec Ali n Production en matière du financement des trente films tourné à Agadir est édifiante sur l'absence de transparence. Avec un budget considérable, vraisemblablement le plus grand jamais attribué à un seul producteur dans l'histoire du cinéma marocain, les acteurs, les techniciens et les décorateurs n'ont récolté que des miettes, voire des cacahouètes dans des conditions lamentables et inhumaines durant le tournage.