L'offre des grandes puissances pour résoudre la crise du nucléaire iranien contient des "pas positifs", a dit le négociateur iranien après une réunion avec l'envoyé de l'UE, Javier Solana. Elle n'est toutefois pas dénuée d'"ambiguïtés", a-t-il ajouté. Le Haut représentant de l'Union européenne (UE) pour la politique extérieure a remis ce matin aux autorités iraniennes une offre des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU et de l'Allemagne (groupe 5+1), visant à ce que Téhéran suspende son programme d'enrichissement d'uranium. La réunion a duré deux heures. L'Iranien a qualifié l'entretien de "bon". Dans une première prise de position, il avait estimé que Téhéran avait besoin de temps pour étudier les propositions des grandes puissances. M. Solana s'est rangé à cet avis, déclarant qu'il y avait "absolument besoin de plus de discussions et d'études". M. Solana, arrivé lundi soir à Téhéran, devait s'entretenir mardi avec le ministre iranien des Affaires étrangères. La crise du nucléaire iranien dure depuis plusieurs mois. La communauté internationale soupçonne la République islamique de vouloir se doter de l'arme atomique sous le couvert d'un programme nucléaire civil. L'offre des grandes puissance contient des mesures incitatives, notamment en matière de commerce, mais aussi une menace d'action devant le Conseil de sécurité si l'Iran refuse de revoir son programme nucléaire. En arrivant dans la capitale iranienne, M. Solana avait affirmé que les grandes puissances souhaitent "lancer une nouvelle relation" avec Téhéran basée "sur un esprit de confiance et de respect". Les responsables de l'Etat iranien ont quant à eux répété qu'ils n'entendaient pas négocier sur l'enrichissement d'uranium.