Festival : Oujda vibre au rythme du raïL'Association Oujda Raï organisera, en partenariat avec la wilaya d'Oujda, la première édition du Festival international du raï du 19 au 21 juillet. Un festival dont le premier objectif est de mieux faire connaître Oujda et les talents de la ville. Un événement attendu et mérité à la fois. Oujda se prépare à accueillir la musique raï dans quelques jours. Pour la première édition, du 19 au 21 juillet, les organisateurs de ce premier festival international du rai proposent un plateau alléchant. De grandes stars feront vibrer les foules au complexe sportif d'Oujda et à la place publique de Bab Sidi Abdelwahab. Un festival avec deux moments forts. Une sorte de «prélude» ou avant-goût aura lieu les 16 et 17 juillet en plein centre-ville avec la troupe géorgienne, les Berkanais Hassan El Hassani et Mokhtar El Berkanais, le chanteur Rhany, Cheb Ramzy et le groupe Nass El Ghiwane. Le deuxième moment fort aura lieu au complexe sportif du 19 au 21 avec cette fois-ci les stars incontestables du rai avec à leur tête Khaled et Hamid Bouchnak ainsi que Cheb Bilal, Hoba Hoba Spirit , l'orchestre national de Barbes, Mohamed Lamine, Réda Taliani, Amine, Sahraoui et Zehouania. «Au-delà d'un plateau artistique de qualité, le festival se veut être un moment de rencontres et d'échanges grâce aux multiples espaces d'expressions prévus parallèlement pour ce festival du 17 au 25 juillet, à savoir : expo-photos, vernissage, et d'autres expositions artistiques mettant en exergue toute la richesse du patrimoine culturel de la ville et de la région», soulignent les organisateurs de cette première édition. En parallèle avec le festival, l'Association du tourisme sans frontière, en collaboration avec le Centre régional d'investissement, organise une conférence sur : «La musique vecteur de paix et de développement», et ce, le 21 juillet à Dar Sabti à partir de 9h. Elle sera animée par les professeurs Gamoun Moulay, Narjiss Jaroudi, Serraj Jamal Eddine et Kadoussi Mohamed (délégué du ministère de la Culture). A signaler aussi que plusieurs artistes-peintres exposeront leurs toiles au complexe artisanal et au hall de la municipalité du 17 au 25 juillet. Il aura fallu une trentaine d'années après les premiers succès de Cheb Bessami, Cheb Mimoun, Rachid Berriyahe, les frères Bouchnak, feu Fetouaki, Bouchra et le pionnier Boussoir El Meghnaoui, pour que le rai trouve ses échos à Oujda. Le rai propulsera Oujda vers la sphère des villes à dimension universelle au niveau de l'art. Un premier essai ne pouvait être de maître s'il n'était pas agencé par des professionnels et des artistes confirmés dans leurs domaines respectifs. L'idée d'organiser un festival de rai de renommée internationale est dictée par plusieurs considérations socioculturelles. Oujda est un fief par excellence de ce genre de musique. Des chioukhs tels que Ali Tilissani, Abdellah El Magana, Lakhder, Samir Jeguoi faisaient vibrer les foules depuis belle lurette. Le rai dans sa version techno, des années quatre-vingt, doit beaucoup à l'Algérien Maghni et aux Marocains Bouchnak qui furent les pionniers à opter pour des arrangements musicaux modernes et à bouleverser les rythmes classiques. Ils ont su faire un amalgame subtil de l'ancien et du nouveau en introduisant des instruments tels que la boîte à rythmes, l'accordéon, la guitare acoustique, la batterie, le saxophone, le synthétiseur et autres instruments électriques à leurs arrangements. Maghni fut derrière les succès retentissants des Chebs en Algérie et les Bouchnak ont fait connaître le rai à travers les différentes villes du Royaume. Sur le plan international et notamment en Europe, ce sont les Michel Lévy et Barclay qui ont permis à Khaled et Mami de conquérir le monde.