Mustapha Sahel, ambassadeur du Maroc à l'ONUL'Afrique du Sud a tout essayé pour saboter la proposition du Maroc. Pretoria avait même cherché à donner la parole à Mohamed Abdelaziz devant le Conseil de sécurité. Les détails d'une nouvelle déroute. L'Afrique du Sud n'a rien ménagé en activant tout son arsenal diplomatique pour tenter de saboter l'Initiative marocaine pour la négociation d'un statut d'autonomie pour la région du Sahara. Ce pays, qui a pris le relais, à maintes reprises, de l'Algérie, a orchestré toute une campagne de dénigrement pour faire pression sur certains membres du Conseil de sécurité de l'ONU. Selon des sources informées, les Sud-Africains ont essayé jusqu'à la dernière minute d'apporter des modifications à cette résolution historique qui marque une rupture nette avec les approches préconisées par le passé. Après avoir fait du porte-à-porte, avec en filigrane intimidation et harcèlement, l'Afrique du Sud s'était surpassée pour faire inviter Mohamed Abdelaziz à prendre la parole dans l'enceinte onusienne et s'exprimer devant les membres du Conseil de sécurité alors que ni le chef des séparatistes ni l'entité qu'il représente ne peuvent justifier de la qualité de représenter les Sahraouis. Devant ce nouvel affront à l'organisation onusienne, certains pays, épris de paix et de justice dont notamment le Qatar, ont immédiatement réagi en dénonçant ces manœuvres dilatoires et en proposant au Conseil de sécurité d'inviter également le président du Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes (CORCAS), Khelli Hanna Ould Errachid, pour qu'il puisse s'exprimer à son tour au nom des Sahraouis. Piégés par leur propre jeu malsain et au grand dam de leurs commanditaires, les Sud-Africains se sont retrouvés dans l'inconfortable situation de l'«arroseur arrosé». Pour éviter de sombrer dans la fange du ridicule, ils ont tout bonnement retiré leur projet d'inviter le patron des séparatistes qui s'est finalement débiné. Malheureusement pour eux, le président du CORCAS a fait le déplacement à New York et pris la parole devant les membres du Conseil de sécurité de l'ONU pour exprimer et expliciter les desiderata des Sahraouis qui adhèrent tous au projet proposé par le Royaume pour une autonomie au Sahara sous souveraineté marocaine. Aux abois, l'Afrique du Sud et l'Algérie ont eu, de nouveau, recours à la calomnie et à la diffamation en propageant dans les coulisses de l'ONU des rumeurs sans fondement. Et, entre autres, le fait que le Maroc n'aurait pas les moyens ou qu'il ne serait pas prêt à concrétiser son projet d'autonomie et à appliquer la bonne gouvernance locale. Ils ont tout simplement oublié que le Maroc, dont la proposition est soutenue par l'ensemble de la communauté internationale, était prêt à mettre en oeuvre la résolution du Conseil de sécurité. Ils ont également fait semblant d'oublier que le Maroc, félicité et encouragé par cette même communauté internationale pour ses réformes et avancées appréciables dans tous les domaines (politique, économie, social, droits de l'Homme, émancipation de la femme et autres), est politiquement et techniquement prêt et n'attendait que le signal de l'organisation onusienne pour entamer des négociations directes avec les autres parties.