La Cour d'appel de Milan a relaxé l'ancien chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi, accusé de corruption de magistrats. Le tribunal a ainsi confirmé une décision de première instance rendue en décembre 2004. La Cour n'a pas suivi le parquet de Milan, qui avait requis cinq ans de prison dans cette affaire remontant aux années 80: la holding de M. Berlusconi, Fininvest, s'était opposée devant la justice au rachat de l'entreprise agroalimentaire semi-publique SME par l'industriel Carlo De Benedetti, alors propriétaire de Buitoni. Silvio Berlusconi était soupçonné d'avoir corrompu des magistrats pour que la justice empêche ce rachat. En décembre 2004, M. Berlusconi avait été relaxé par le tribunal de Milan. Dans le même procès, il avait bénéficié de la prescription pour une seconde accusation de corruption de magistrat, que le parquet estimait établie par un virement de 434'000 dollars ayant transité par la Suisse avant de parvenir en 1991 sur le compte du juge de Rome Renato Squillante. Cette fois-ci, la Cour d'appel de Milan a relaxé Silvio Berlusconi dans les deux volets de l'affaire. Silvio Berlusconi a été poursuivi dans près de dix affaires pour corruption, fraude fiscale, faux en bilan ou encore financement illicite de parti politique. Il a plusieurs fois été condamné en première instance mais a toujours été relaxé en appel ou a bénéficié de la prescription. Depuis le 13 mars, l'ancien chef du gouvernement (1994, 2001-2006) est jugé par le tribunal de Milan dans une affaire où il est soupçonné de corruption sur son ex-avocat britannique David Mills. Silvio Berlusconi (70 ans) est accusé d'avoir fait verser 600'000 dollars à M. Mills en échange de faux témoignages en sa faveur devant la justice italienne lors de deux procès remontant à la fin des années 90.