Six jours après la tuerie de Virginia Tech, un ingénieur de l'agence spatiale Johnson à Houston s'est tiré une balle dans la tête après avoir tué un collègue pris en otage. Un second employé, légèrement blessé, a réussi à prendre la fuite. Moins d'une semaine après la sanguinaire épopée de Cho Seung-Hui, l'Amérique est une nouvelle fois confronté au débat sur le deuxième amendement de la Constitution. Après avoir évacué tous les employés des bâtiments de la Nasa, les policiers n'ont pas pû empêché la mort du preneur d'otage et de sa victime. (Reuters)Après avoir évacué tous les employés des bâtiments de la Nasa, les policiers n'ont pas pû empêché la mort du preneur d'otage et de sa victime. (Reuters) Alors que les médias rappelaient, vendredi, l'anniversaire malheureux de la tuerie de Columbine du 20 avril 1999, c'est un autre drame qui était en train de se produire au centre spatial Johnson à Houston. Bill Phillips, technicien à la Nasa, abattait un collègue de travail avant de se donner la mort. Employé depuis douze ans, son entourage a affirmé qu'il était un homme sans histoires. Mais vendredi il se barricade dans un des édifices du centre spatial aux alentours de 13h40 (18h40 GMT) et prend en otage son collègue, David Beverly. La police arrive rapidement sur les lieux, et expliquera par la suite avoir entendu au moins deux coups de feu. Après avoir assuré l'évacuation du personnel du bâtiment, des agents armés ont encerclé les lieux, près à pénétrer dans l'enceinte. Tout s'est alors accéléré. "Alors qu'ils se rapprochaient, ils ont entendu un dernier coup de feu et, ils ont découvert le preneur d'otage et sa victime morts", a déclaré Dwayne Ready, porte-parole de la police de Houston. Un acte prémédité Bill Phillips aurait tué son collègue dès le début de la prise d'otage, avant de se mettre une balle dans la tête. Sur une table, à proximité, la police a trouvé une liste, dressée par le désespéré, des personnes à prévenir de sa mort. Selon certains témoignages, un différent aurait opposé les deux victimes, mais pour le moment aucune précision n'a été donnée quant aux raisons qui ont poussé le forcené à agir ainsi. Seule précision, la police a déclaré que l'homme avait médité son geste puisque, le 19 mars, il achetait son revolver dans une armurerie locale. Il a également choisi le bâtiment 44 du centre, davantage à l'écart du reste de la zone. Le directeur du centre, Michael Coats a pourtant assuré devant la presse qu' "à la suite de la fusillade de Virginia Tech, nous avons revu nos procédures de sécurité ici au Centre spatial Johnson". Au moment de la prise d'otage, Fran Crenshaw, une autre employée, s'est retrouvée au coeur du conflit et le tueur n'a pas eu d'autres choix que de la prendre également en otage. Ligotée, et abandonnée dans un coin selon le chef de la police de Houston, Harold Hurtt, elle a finalement réussi à se débarrasser de ses liens pour s'enfuir. Cette tragédie survient alors que les américains sont encore sous le choc du massacre du campus de Virginia Tech, dans la ville de Blacksburg, dans l'état de Virginie.