Le numéro deux du gouvernement israélien Shimon Peres a affirmé jeudi que l'Etat hébreu refusait d'accepter telle quelle l'initiative de paix arabe proposée jeudi lors du sommet arabe de Ryad. Shimon Peres a souligné la nécessité de poursuivre les discussions. "Il n'y a qu'un seul moyen pour surmonter nos divergences, c'est la négociation", a-t-il déclaré à la radio publique. "Il est impossible de dire: vous devez prendre ce qu'on vous propose tel quel. Si Israël acceptait cette initiative, des négociations n'auraient plus de raison d'être". "Un pas positif" Israël souhaite des modifications concernant les clauses du plan relatives à la question du droit au retour des réfugiés palestiniens et aux frontières du futur Etat palestinien. Shimon Peres a néanmoins estimé que "l'initiative arabe, comme position de départ à des négociations, constitue un pas positif". Le numéro deux réagissait au discours du secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa prononcé la veille à l'ouverture du sommet arabe à Ryad. "Nous leur disons, acceptez-la (initiative de paix, ndlr) d'abord, puis venez à la table de négociations afin que l'on puisse parvenir à un règlement juste, acceptable pour tous et conforme à la loi internationale, les résolutions du Conseil de sécurité et le principe de la terre contre la paix", a dit Amar Moussa. Résolution pour la paix Le sommet arabe de Ryad a adopté mercredi à l'unanimité une résolution qui relance l'initiative de paix avec Israël adoptée en 2002 à Beyrouth. La résolution réaffirme que "la paix juste et globale dans la région n'est réalisable qu'à travers un retrait israélien total des territoires palestiniens et arabes occupés, y compris le Golan syrien occupé et jusqu'à la ligne du 4 juin 1967, ainsi que les territoires qui sont encore occupés au Liban sud". Les pays arabes estiment que ce processus doit "aboutir à un règlement équitable et agréé du problème des réfugiés palestiniens conformément à la résolution 194 de l'Assemblée générale et à la création d'un Etat palestinien indépendant et souverain avec Jérusalem-est pour capitale".